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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 10:56

 

Un portrait d’Emmanuel Macron de 2012. Extrait.

« C’est la tradition de la maison de se mettre à la disposition de la République. » Cette déclaration de civisme de David de Rothschild en aura fait rire plus d’un. Comme l’écrit excellemment Martine Orange dans Rothschild, une banque au pouvoir (Albin Michel, septembre 2012) : « Pour lui, c’est revenir aux usages du passé, quand, avant guerre, les allers-retours de certains dirigeants entre les gouvernements et la banque étaient devenus une pratique habituelle. Il sait que la maison est considérée désormais comme un de ces points de passage obligés par la haute fonction publique. C’est aussi la rançon de l’influence. »

C’est donc pourquoi Emmanuel Macron, banquier d’affaires associé chez Rothschild, est devenu l’un des plus proches conseillers, voire le plus influent, de François Hollande, remplaçant ainsi François Pérol, banquier d’affaires associé chez Rothschild, qui avait été secrétaire général adjoint de l’Élysée durant l’ère Nicolas Sarközy (il a même repris son bureau à l’Élysée…). Tout comme Georges Pompidou, ancien de Rothschild, était devenu président de la République. Donc rien que de très normal, la banque Rothschild étant implantée à l’Élysée alors que la banque Lazard règne traditionnellement sur Matignon.

« Celui-là, Hollande l’a repéré de longue date et il n’a pas l’intention de le laisser très longtemps dans l’ombre. Emmanuel Macron a beau être un jeune trentenaire, il a déjà une carte de visite longue comme le bras […] Emmanuel Macron est la perle que tout le monde s’arrache. »
Le Nouvel observateur, 19 janvier 2012.

Faits & Documents n°346 du 16 au 30 novembre 2012. Portrait : Emmanuel Macron

Faits & Documents n°346 du 16 au 30 novembre 2012. Portrait : Emmanuel Macron

 

 

Couverture

« L’un des inspecteurs des finances les plus brillants de sa génération. »
Le Monde, 16 mai 2012.

« C’est probablement le téléphone portable le plus saturé du Tout-Paris. Parler à Emmanuel Macron relève du parcours du combattant […] C’est l’homme de la crise de l’euro et de tous les dossiers économiques […] Le “petit Macron” comme on le surnomme, est devenu une pièce maîtresse dans le dispositif élyséen. »
Libération, 17 octobre 2012.

« N’ayant ni vocation ni l’envie de m’engager dans l’industrie ou une structure particulière, je me suis orienté vers la finance. Celle-ci me paraissait plus libre et plus entrepreneuriale que d’autres secteurs. Les métiers de la banque d’affaires sont exigeants mais extrêmement stimulants. »
Emmanuel Macron, Rue Saint-Guillaume, avril 2010.

Il y a un véritable fossé entre les mâles déclarations opportunistes et la réalité du pouvoir. « Dans cette bataille qui s’engage, mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti mais il gouverne, cet adversaire c’est le monde de la finance. » Dixit François Hollande, le 22 janvier 2012, lors de son discours du Bourget. Dès son élection, le même François Hollande prenait comme secrétaire général adjoint et principal conseiller financier Emmanuel Macron, banquier associé chez Rothschild…

Âgé de 34 ans à peine, Emmanuel Macron est né le 21 décembre 1977 à Amiens (Somme). Il est le fils de Jean-Michel Macron, médecin agrégé et médecin hospitalier (neurologie), et de Françoise Noguès, médecin. Se gardant bien d’indiquer au Who’s Who qu’il s’agit d’un établissement catholique privé sous contrôle des jésuites, il a effectué ses études de la 6ème à la 1ère au lycée La Providence, où il sera systématiquement premier (notamment grâce à sa grand-mère, ancienne directrice d’école qui le fera travailler le mercredi et le samedi), terminant sa scolarité au lycée Henri IV à Paris (où il se liera avec Jean-Baptiste de Froment, futur conseiller d’éducation de Nicolas Sarközy). En 1994, à 16 ans, il est lauréat du concours général de français, et décroche même un troisième prix de piano du conservatoire d’Amiens. On relèvera qu’il lui reste sans doute un semblant d’éducation chrétienne puisqu’il appartient au comité de rédaction de la revue Esprit.

Étonnamment, c’est à La Providence qu’il rencontre un professeur de français, de vingt ans plus âgé que lui, Brigitte Trogneux, qui sera son professeur en seconde. Il en tombe amoureux (il est alors mineur)…

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