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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 08:58

 

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Le tango, des polyphonies corses… y sont inscrits. C’est aujourd’hui au tour du “repas gastronomique à la française” de figurer au patrimoine immatériel de l’humanité.

Le 23 février 2008, à l’occasion de sa visite au Salon de l’agriculture, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait indiqué son souhait de voir la France déposer, auprès de l’Unesco, un dossier de candidature (août 2009) visant à l’inscription de la gastronomie française sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. “La cuisine, c’est de la culture”  était l’idée qui avait présidé à l’initiative de cette candidature, défendue par de nombreux chefs et gastronomes dès 2006. “Nous avons la meilleure gastronomie du monde ; enfin, de notre point de vue.” Point de vue exaucé, mardi 16 novembre, par un comité intergouvernemental de l’Unesco réuni à Nairobi. C’est la première fois qu’une gastronomie figure au patrimoine de l’humanité. Le Mexique a été le premier pays a proposer sa cuisine mais n’avait pas obtenu de reconnaissance.

Les experts de l’Unesco ont estimé que le repas gastronomique à la française, avec ses rituels et sa présentation, remplissait les conditions pour rejoindre la “liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité”. Un patrimoine qui répond à la définition suivante :“les processus acquis par les peuples ainsi que les savoirs, les compétences et la créativité dont ils sont les héritiers et qu’ils développent, les produits qu’ils créent et les ressources, espaces et autres dimensions du cadre social et naturel nécessaires à leur durabilité ; ces processus inspirent aux communautés vivantes un sentiment de continuité par rapport aux générations qui les ont précédées et revêtent une importance cruciale pour l’identité culturelle ainsi que la sauvegarde de la diversité culturelle et de la créativité de l’humanité”.

Dans un des attendus de sa décision, le comité note que la gastronomie française relève d’une “pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes”. Repère identitaire, le repas à la française est séquencé – entrées, plats, fromages, desserts –, servi à table, avec une adéquation entre mets et vins d’une grande diversité et une présentation soignée. Au début du XXesiècle, un ambassadeur chinois avait coutume de dire que “la Chine et la France sont les deux plus grands pays du monde car ils ont inventé la politesse et la bonne cuisine”.

L’ambassadrice de France auprès de l’Unesco, Catherine Colonna, s’est félicitée de cette décision qui “contribue à la diversité culturelle”. La liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été instituée par une Convention signée en 2003, ratifiée à ce jour par 132 pays, et visant à protéger désormais les cultures et traditions populaires, au même titre que les sites et les monuments, qui ont fait l’objet d’une précédente convention en 1972. Cent soixante-dix-huit pratiques culturelles ou savoir faire traditionnels ont été à ce jour inscrits au patrimoine universel immatériel de l’humanité, avant la tenue cette semaine à Nairobi de la réunion annuelle du comité intergouvernemental chargé d’étudier les candidatures. Cinquante-et-un dossiers au total sont soumis à l’examen de ce comité.

En savoir plus :

Consulter le rapport parlementaire destiné à apporter un éclairage sur la candidature française et défendu par la sénatrice de Paris Catherine Dumas, intitulé ”Les arts culinaires : patrimoine culturel de la France” (juillet 2008).

Lire l’interview dans Le Monde du 12 mars 2008, de Jean-Robert Pitte, président de l’université Paris IV-Sorbonne et de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires.

Vu  ICI

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