On s'étonne souvent que l'Eglise n'ait jamais condamné l'esclave, pourtant l'un des maux les plus graves des sociétés, depuis l'Antiquité. En fait, la prédication de l'évangile a fait beaucoup mieux que de condamner verbalement l'asservissement de l'homme par l'homme : peu à peu, par une lente transformation des moeurs, en créant un milieu de vie différent, elle l'a fait disparaître. C'est si vrai que l'esclavage renaît, sous d'autres formes, dès que s'estompe ou s'absente l'influence civilisatrice du christianisme. Le 28 avril dernier (1998), le Sénat de Paris commémorait l'abolition de l'esclavage, décrétée le 27 avril 1848 pour toutes les colonies ou possessions franηaises. Sans vouloir décrier cette mesure ni amoindrir la figure de Victor Schoelcher, sénateur qui fut l'âme du mouvement abolitionniste dès 1830, force est de constater qu'un décret seul n'a jamais suffi à guérir les tares de la société. la suite ...
par Dominique Tassot
Le site "Nouvelles de France" répond de son côté à la question : Esclavage : quelle responsabilité pour l’Église catholique et les souverains européens ?