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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 11:15

Tout est grâce - Retraite avec Georges Bernanos dans la lumière de sainte Thérèse de Lisieux

Mgr Gaucher nous invite à une retraite spirituelle avec l’auteur du Journal d’un curé de campagne. Saisissant.

 Voilà un livre surprenant : tout le contraire du divertissement de plage, il nous saisit au cœur pour nous entraîner vers les chemins escarpés d’une exigeante méditation. La proposition, en revanche, n’a rien d’inattendu. Après Bernanos ou l’invincible espérance (Cerf, 1994), Mgr Guy Gaucher nous propose une « retraite avec Georges Bernanos dans la lumière de sainte Thérèse de Lisieux », fruit d’une retraite prêchée à un carmel féminin sur la spiritualité thérésienne de l’écrivain.

Collant aux écrits de Bernanos, l’évêque auxiliaire émérite de Bayeux-Lisieux, carme lui-même, décrypte tous les grands thèmes qui forment la charpente d’une œuvre colossale (tant d’un point de vue littéraire que spirituel). Prouvant au passage que l’univers bernanosien est tout, sauf sinistre et poisseux.

Certes, Bernanos est ce qu’on peut appeler un « écrivain torturé », hanté jusqu’à l’extrême par la question du péché sous toutes ses formes, mensonge, médiocrité, perversité, lâcheté, drogue, etc. Certes, il regarde la misère en face, misère matérielle et morale qui le transperce. Mais il sort triomphant de ce combat de Jacob, au bout duquel se trouve « une autre aurore », une autre joie, une autre espérance. La prière le tire de l’abîme. Et la petite voie d’enfance, suivie aux côtés de sainte Thérèse de Lisieux, le calme de ses angoisses.

Sans ce face-à-face avec Dieu, le mystère de la grâce ne se serait jamais aussi bien incarné en romans… et des générations de lecteurs n’auraient peut-être jamais eu accès à cette part secrète d’eux-mêmes. C’est ce que fait admirablement ressortir Mgr Gaucher.

Écoutons plutôt cette confidence merveilleuse, recueillie dans La Lettre aux Anglais datée de fin 1940 : « L’expérience m’a prouvé trop tard qu’on ne saurait expliquer les êtres par leurs vices, mais au contraire par ce qu’ils ont gardé d’intact, de pur, par ce qui reste en eux de l’enfance, si profond qu’il faille chercher ».

Le livre est dense. Mais, redisons-le, on ne voit pas passer les pages. Un été avec Bernanos ? On saute sur l’occasion.

Diane Gautret

lu ici : http://www.famillechretienne.fr/livres/litterature_c20_s264.html

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