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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 11:39

Jeudi 8 avril, une proposition de loi du député radical de gauche Olivier Falorni pour «une fin de vie libre et choisie» a été débattue à l’Assemblée nationale. L’euthanasie, d’après les sondages, rencontre une adhésion très forte de la part des français. Et pourtant, une société qui légalise cette pratique fait un pas de plus vers la barbarie. Michel Hoellebecq pourfend depuis longtemps dans ses écrits l’euthanasie. Il reprend la plume pour intervenir dans ce débat public.

 

 Proposition numéro 1 : personne n’a envie de mourir. On préfère en général une vie amoindrie à pas de vie du tout ; parce qu’il reste de petites joies. La vie n’est-elle pas de toute façon, par définition presque, un processus d’amoindrissement ? Et y a-t-il d’autres joies que de petites joies (cela mériterait d’être creusé) ?

Proposition numéro 2 : personne n’a envie de souffrir. J’entends, de souffrir physiquement. La souffrance morale a ses charmes, on peut même en faire un matériau esthétique (et je ne m’en suis pas privé). La souffrance physique n’est rien d’autre qu’un enfer pur, dénué d’intérêt comme de sens, dont on ne peut tirer aucun enseignement. La vie a pu être sommairement (et faussement) décrite comme une recherche du plaisir ; elle est, bien plus sûrement, un évitement de la souffrance ; et à peu près tout le monde, placé devant une alternative entre une souffrance insoutenable et la mort, choisit la mort.

Proposition numéro 3, la plus importante : on peut éliminer la souffrance physique. Début du XIXe siècle : découverte de la morphine ; un grand nombre de molécules apparentées sont apparues depuis lors. Fin du XIXe siècle : redécouverte de l’hypnose ; demeure peu utilisée en France.

L’omission de ces faits peut expliquer à lui seul les sondages effarants en faveur de l’euthanasie (96 % d’opinions favorables, si je me souviens bien). 96 % des gens comprennent qu’on leur pose la question : « Préférez-vous qu’on vous aide à mourir ou passer le restant de vos jours dans des souffrances épouvantables ? », alors que 4 % connaissent réellement la morphine et l’hypnose ; le pourcentage paraît plausible.(…)

Les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de les prononcer. Dans le cas de la « compassion », le mensonge est palpable. En ce qui concerne la « dignité », c’est plus insidieux. Nous nous sommes sérieusement écartés de la définition kantienne de la dignité en substituant peu à peu l’être physique à l’être moral (en niant la notion même d’être moral ?), en substituant à la capacité proprement humaine d’agir par obéissance à l’impératif catégorique la conception, plus animale et plus plate, d’état de santé, devenu une sorte de condition de possibilité de la dignité humaine, jusqu’à représenter finalement son seul sens véritable.

Dans ce sens je n’ai guère eu l’impression, tout au long de ma vie, de manifester une dignité exceptionnelle ; et je n’ai pas l’impression que ce soit appelé à s’améliorer. Je vais finir de perdre mes cheveux et mes dents, mes poumons vont commencer à partir en lambeaux. Je vais devenir plus ou moins impotent, plus ou moins impuissant, peut-être incontinent, peut-être aveugle. Au bout d’un certain temps, un certain stade de dégradation physique une fois atteint, je finirai forcément par me dire (encore heureux si on ne me le fait pas remarquer) que je n’ai plus aucune dignité.

Bon, et alors ? Si c’est ça, la dignité, on peut très bien vivre sans ; on s’en passe. Par contre, on a tous plus ou moins besoin de se sentir nécessaires ou aimés ; à défaut estimés — voire admirés, dans mon cas c’est possible. Ça aussi, c’est vrai, on peut le perdre ; mais, là, on n’y peut pas grand-chose ; les autres jouent à cet égard un rôle tout à fait déterminant. Et je me vois très bien demander à mourir juste dans l’espoir qu’on me réponde : « Mais non mais non, reste avec nous » ; ce serait tout à fait dans mon style. Et en plus j’avoue cela sans la moindre honte. La conclusion, j’en ai peur, s’impose : je suis un être humain absolument dépourvu de toute dignité. Un élément de baratin habituel consiste à affirmer que la France est « en retard » sur les autres pays. L’exposé des motifs de la proposition de loi qui va prochainement être déposée en faveur de l’euthanasie est à cet égard comique : cherchant les pays par rapport auxquels la France serait « en retard », ils ne trouvent que la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; je ne suis pas franchement impressionné.(…),

Quand (Anne Bert*)  affirme : « Non, l’euthanasie ne relève pas de l’eugénisme » ; il est pourtant patent que leurs partisans, du « divin » Platon aux nazis, sont exactement les mêmes. (…) Immédiatement après, elle lâche carrément le morceau en affirmant que l’euthanasie « n’est pas une solution d’ordre économique ». Il y a pourtant bel et bien certains arguments sordides que l’on ne rencontre que chez des « économistes », pour autant que le terme ait un sens. C’est bien Jacques Attali qui a insisté lourdement, dans un ouvrage déjà ancien, sur le prix que coûte à la collectivité le maintien en vie des très vieilles personnes ; et il n’est guère surprenant qu’Alain Minc, plus récemment, soit allé dans le même sens, Attali c’est juste Minc en plus bête (…).

Les catholiques résisteront de leur mieux, mais, c’est triste à dire, on s’est plus ou moins habitués à ce que les catholiques perdent à chaque fois. Les musulmans et les juifs pensent sur ce sujet comme sur bien d’autres sujets dits « sociétaux » (vilain mot), exactement la même chose que les catholiques ; les médias s’entendent en général fort bien à le dissimuler. Je ne me fais pas beaucoup d’illusions, ces confessions finiront par plier, par se soumettre au joug de la « loi républicaine » ; leurs prêtres, rabbins ou imams accompagneront les futurs euthanasiés en leur disant que là c’est pas terrible, mais que demain sera mieux, et que même si les hommes les abandonnent, Dieu va s’occuper d’eux.(…)

Demeurent les médecins, en qui j’avais fondé peu d’espérance, (…) certains d’entre eux résistent, se refusent obstinément à donner la mort à leurs patients, et (…) ils resteront peut-être l’ultime barrière. Je ne sais pas d’où ça leur vient, ce courage, c’est peut-être juste le respect du serment d’Hippocrate : « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ». C’est possible ; ça a dû être un moment important, dans leurs vies, la prononciation publique de ce serment. En tout cas c’est beau, ce combat, même si on a l’impression que c’est un combat « pour l’honneur ». Ce ne serait d’ailleurs pas exactement rien, l’honneur d’une civilisation ; mais c’est bien autre chose qui est en jeu, sur le plan anthropologique c’est une question de vie ou de mort. Je vais, là, devoir être très explicite : lorsqu’un pays – une société, une civilisation – en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir. (Michel Houellebecq dans Le Figaro du 06 avril 2021)

* : écrivain (1958-2017), militante de l’euthanasie, qui a souhaité se faire euthanasier et a reçu le 2 octobre 2017 dans un hôpital belge une injection létale.

Michel Houellebecq: «Une civilisation qui légalise l'euthanasie perd tout  droit au respect»

Merci à EVR.

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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 11:14

Charles Baudelaire aurait eu 200 ans hier ...

 

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Dans Les Fleurs du mal (1857)

 

L'invitation au voyage" de Charles Baudelaire -  baudelairedutemps.overblog.com

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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 08:28

 

Alors, les vaccinés contre le COVID risquent-ils davantage de mourir ? Oui, selon deux documents officiels.

 

 

J’ai dû me pincer en lisant cette phrase attribuée par Europe 1 à Olivier Véran, citée à de multiples reprises dans les médias français et non démentie à ce jour :

 

« Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant. »

 

Il s’agit de la citation d’un mémoire, auquel Europe 1 a eu accès, produit par le ministre de la santé pour contester la demande d’un octogénaire qui prétendait obtenir en référé du Conseil d’Etat le droit de ne pas se soumettre aux nouvelles restrictions COVID en mars, du fait qu’il avait reçu ses deux doses du vaccin Pfizer en janvier.

Relisez bien les propos de Véran : il reconnaît qu’être vacciné entraîne un risque plus grand de faire un COVID grave et d’en mourir pendant (suppose-t-on) la période où ledit vaccin n’a pas atteint sa pleine efficacité. Combien de temps ? Pour le requérant, cela faisait entre 6 et 8 semaines. Et puis il y a les ratés. Les cas où le vaccin n’est pas efficace du tout, et ils existent puisqu’aucun vaccin COVID n’affiche une efficacité à 100 %, et par ailleurs on sait que les défenses immunitaires des personnes très âgées – celles qui ne faisaient pas partis des essais initiaux de ces vaccins qui en sont encore à la phase expérimentale – ne répondent pas aussi bien que celles des jeunes.

Donc, au moins pour une partie de la population, le vaccin conduit à plus de risques, et non à moins, de mourir du COVID, puisqu’elles sont (je cite Olivier Véran) « les plus exposées aux formes graves et aux décès » dans certaines conditions.

Il faut y ajouter, toujours avec Olivier Véran, les cas de « réinfection post-vaccinale » : en termes clairs, les personnes qui ont eu le COVID, en le sachant ou non, et qui se font vacciner, ont un risque plus grand de mourir en cas de réinfection après le vaccin (qui donc n’est même pas supposé protéger de ce risque).

Vous me suivez ? Direction Royaume-Uni, maintenant, et un article d’un journal mainstream, le Daily Telegraph, qui s’étonne d’un « paragraphe extraordinaire » au sein d’un rapport de modélisation pessimiste soumis par l’Imperial College de Londres et publié sur un site du gouvernement britannique. Tout comme les prédictions fumeuses de Neil Ferguson au printemps dernier avaient entraîné le monde dans ses premiers confinement, c’est ce rapport qui a conduit Boris Johnson à retarder l’allégement prévu des mesures COVID au nom d’une troisième vague meurtrière qu’il s’agirait d’éviter.

Le Telegraph dénonce les « données défectueuses » retenues pour l’établissement de ce rapport, et s’étrangle devant cette phrase :

 

« La recrudescence des hospitalisations et des décès est dominée par les personnes qui ont reçu deux doses du vaccin, soit environ 60 % et 70 % de la vague respectivement. Cela peut être attribué aux niveaux élevés de prise du vaccin dans les groupes d’âge les plus à risque. »

 

 Le rapport fonde son calcul sur une efficacité à 90 % des vaccins, donc 10 % des plus de 50 ans non protégés, soit 2,9 millions de personnes vaccinées et non protégées dans cette catégorie d’âge, avec à la clef près de 40.000 morts en cas de levée complète des restrictions, voire 59.900 selon un autre modèle signé Warwick, qui prévoit tout cela à la centaine près ! On arriverait ainsi à un décès sur 70 dans la catégorie des personnes de plus de 50 ans ou vulnérables, au lieu de 1 décès sur 200 dans cette même catégorie au cours des 1e et 2e vagues. 

Bien sûr, on navigue en pleine science-fiction. Mais cela mérite tout de même d’être souligné : les vaccins étaient supposés conditionner la levée des restrictions, et voilà que les modélisateurs commencent à dire que la couverture vaccinale associée à cette levée peut encore aggraver la situation.

Ne trouvez-vous pas que cela commence à faire un peu beaucoup ?

Source 

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8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 06:46

Le dossier du dernier "Permanences"

N°584 : Le défi de l’identité et de l’immigration

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 18:40

« En légalisant l’euthanasie, la société me renverrait le message que ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue »

une personne avec un lourd handicap© Istock

Porteur d’une infirmité motrice cérébrale, Marc-Henri d’Alès s’inquiète de la prochaine proposition de loi sur l’euthanasie. Nous publions la lettre qu’il a adressée à de nombreux députés.

Je suis une personne lourdement handicapée de naissance, en fauteuil depuis 42 ans et je voudrais vous livrer mon témoignage. Je me fais aussi le porte-parole, je le sais, de nombreuses personnes handicapées qui n’ont pas l’usage de la parole mais partagent mes convictions. Aujourd’hui je suis très préoccupé par les questions de dignité humaine que soulève le débat sur la fin de vie. Quelle place faisons-nous réellement aux personnes souffrantes dans la société ? Le 8 avril prochain, vous allez examiner une proposition de loi  présentée par Olivier Falorni. Aujourd’hui la loi Leonetti-Claeys prévoit la sédation profonde et continue jusqu’au décès en phase terminale. Elle permet de respecter la dignité de la personne humaine.

Aller plus loin en légalisant l’euthanasie serait la plus grave erreur de votre mandat de parlementaire. Personne handicapée, je suis bien placé pour vous dire que la dignité ne se détermine pas par le degré d’autonomie ; la dignité se détermine par ce que je suis : je suis Marc Henri, personne lourdement handicapée, 100 % vivante. Quand certains identifient la dépendance à la fin de la vie, c’est dégradant. Moi, personne handicapée depuis ma naissance, je dis halte là : je ne suis pas dégradé. Je m’interroge : ma vie a-t-elle moins de valeur que celle de mon voisin ? Pourtant ma vie n’est pas indigne, je vous le garantis. Ne réduisons pas la dignité à la dignité d’apparence. Je suis témoin que la vie n’est pas un produit avec une date de péremption au-delà de laquelle, et ou selon l’aspect, il ne serait pas bon de vivre.

Intensifier les soins palliatifs

La fin de vie, c’est encore la vie. Cette question est assez révélatrice du regard que nous portons sur la vulnérabilité, que nous connaissons tous a un moment donné. Quel message me renvoie la société sur ma propre vie de personne lourdement handicapée connaissant une horrible souffrance ? En légalisant l’euthanasie la société me renvoie le message que ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue dans mon état… Le « laissez-nous avoir le choix » est biaisé car si vous me demandez si je veux vivre dans cet état handicapé, dans cet état de souffrance, je vous réponds tout de suite : plutôt mourir ! Aujourd’hui, pour autant, je suis témoin que la souffrance se traverse si elle est accompagnée. Aujourd’hui, personne handicapée, je ne demande pas à mourir ; je demande à être soulagé de ma souffrance. Vous devez donc d’urgence intensifier les aides aux soins palliatifs pour les personnes en fin de vie. A mort l’euthanasie !

Croyant en la médecine de demain, je ne veux pas qu’elle se transforme en un permis de tuer. Soulager, mais pas tuer ! Ne trahissez pas la médecine dont la belle vocation est de soigner et de soulager les malades… Aujourd’hui en voulant supprimer la souffrance, on élimine l’être aimé. Drôle de conception de l’amour. Je le répète : la souffrance et la vulnérabilité font partie de mon ADN de vie, mais aussi de toute vie. Vouloir les éliminer m’élimine alors. Attention danger ! En m’opposant fermement à l’euthanasie, je défends la dignité de toute vie humaine, la dignité de ma vie ! Je compte sur votre présence dans l’hémicycle le 8 avril prochain pour voter contre cette proposition de loi d’Olivier Falorni.  

Marc-Henri d’Alès, ombresetlumiere.fr – 2 avril 2021

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 09:41

Ne cherchez plus !

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 09:26

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 19:16

- Noli me tangere

- Ne me touche pas. 

Respecte les gestes barrières et la distanciation sociale.

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 19:05

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 08:29

 

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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 10:53

(re)découvrez,

faites découvrir

quelques catégories de Petrus Angel...

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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 10:07

Méditations du Samedi Saint 11 Avril 2020. L'attente de la Résurrection -  Chorale Belgo-Burundaise CSFA

 

Les saintes femmes avaient contemplé les derniers soins rendus au Seigneur, et examiné comment son corps avait été placé. Elles ne pouvaient se résoudre à quitter le sépulcre ; et saint Matthieu nous montre Marie-Madeleine et Marie mère de Joseph assises en face de la lourde porte. Elles finirent par s’éloigner pourtant, mais résolues à revenir, le sabbat terminé, avec des aromates et des parfums. Déjà le sabbat commençait (Lv 54) ; elles le gardèrent religieusement.

Samedi Saint

Le lendemain, qui était le jour après la Parascève, les Princes des prêtres et les pharisiens se rendirent auprès de Pilate et lui dirent : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit, lorsqu’il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai. Ordonnez donc de garder le sépulcre jusqu’à la fin du troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent, n’enlèvent son corps et ne disent ensuite au peuple : Il est ressuscité des morts ! Car cette imposture suprême serait pire que les précédentes. » C’était la troisième requête adressée au gouverneur depuis le crucifiement. La réponse de Pilate révèle l’ennui. Il semble ne se soucier aucunement de concourir plus longtemps à l’œuvre inique des pharisiens. Ils avaient, pour garder le Seigneur mort, la même escorte qui avait arrêté le Seigneur vivant : Pilate leur répond d’en user. Il les sait assez haineux pour s’en bien servir. « Vous avez une garde, dit-il : allez, organisez la surveillance comme vous l’entendrez. » Les princes des prêtres vinrent au tombeau, scellèrent la pierre et y apostèrent des gardiens.

 

Dom Delatte

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2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 08:25

 

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 15:23

Tuto Comment accrocher un poisson d’avril en période de Covid-19

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 15:13

 

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31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 08:33

Petrus Angel se réveille un peu tard ...

On peut peut-être trouver en kiosque ce 31 mars les derniers numéros de ces périodiques.

Sinon via Internet. A lire sans modération et avec discernement.

 

Eléments

Figaro Histoire

La Décroissance

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28 mars 2021 7 28 /03 /mars /2021 09:17

Dimanche des Rameaux - le blog petrus.angel

Le cortège entre à Jérusalem. La ville entière s'émeut ; elle se demande : « Quel est donc celui qui arrive là? » Et les foules répondent et proclament partout : « C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée ! » Et le Seigneur pénètre dans le temple. Saint Marc nous dit qu'il ne fit qu'y passer et se borna à considérer toutes choses. Tout en ajournant au lendemain, avec saint Marc, l'expulsion des vendeurs et acheteurs, nous pouvons sans invraisemblance conserver à cette place quelques traits propres à Saint Matthieu. Dans les cours du temple que traversait le Seigneur, des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui et furent guéris, aux applaudissements de la foule. D'autre part, les petits enfants répétaient à pleins poumons l'acclamation messianique entendue naguère : « Hosanna au fils de David ! » Mais les princes des prêtres et les scribes, témoins indignés de cette proclamation enfantine et des miracles du Seigneur, lui demandèrent : « Vous entendez ce qu'ils disent ?Oui, répondit Jésus. N'avez-vous donc jamais lu ces paroles : C'est sur les lèvres des enfants et de ceux qui sont à la mamelle que vous vous êtes ménagé une louange parfaite? » (Ps. VIII, 3.) Et laissant là ses ennemis, le Seigneur sortit de la ville avec les apôtres. Le soir était venu. Ils retournèrent à Béthanie, pour y passer la nuit du dimanche au lundi.

Dom Delatte

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25 mars 2021 4 25 /03 /mars /2021 09:59

Annonciation de la Très Sainte Vierge Marie

Livre d'Isaïe 7,10-15.

En ces jours-là, le Seigneur parla à Achaz, et lui dit :
"Demande un signe à Yahweh, ton Dieu, demande-le dans les profondeurs du schéol ou dans les hauteurs du ciel." Maïs Achaz dit :
"Je ne le demanderai pas, je ne tenterai pas Yahweh."
Et Isaïe dit : "Ecoutez, maison de David : Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, que vous fatiguiez aussi mon Dieu ?
C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel.
Il mangera de la crème et du miel, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.

Évangile selon saint Luc 1,26-38.

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie.
Etant entré où elle était, il lui dit : " Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes. "
Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.
L'ange lui dit : " Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu.
Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus."
Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. "
Marie dit à l'ange : " Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l'homme ? "
L'ange lui répondit : " L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois-ci est le sixième pour elle que l'on appelait stérile,
car rien ne sera impossible pour Dieu. "
Marie dit alors : " Voici la servante du Seigneur : qu'il me soit fait selon votre parole ! " Et l'ange la quitta.

Extrait de la Bible catholique traduite par le chanoine Crampon

 

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25 mars 2021 4 25 /03 /mars /2021 09:34
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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 22:33

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 20:43

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 19:37

  Onfray / Trémolet de Villers : le débat à ne pas manquer sur CNEWS

 

Au-delà de leurs analyses parfois irréconciliables, Michel Onfray et Jacques Trémolet de Villers laissent entrevoir une convergence possible entre « la France de Clovis » et la « France de la fête de la Fédération » (Marc Bloch) face aux grands défis contemporains : le libéralisme économique et sociétal qui arrase les identités et les cultures ; le transhumanisme prométhéen qui prophétise la disparition de la chair ; l’islamisme radical qui n’aspire qu’à la disparition de l’Occident. Et si cette convergence se traduisait par un mot : « enracinement » ?

Réponse ce dimanche 21 mars, premier jour du printemps…

 

 


 

Voir en ligne : CNews

  

  

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 12:51

Peut être un dessin animé

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !

Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,

Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !

Les peupliers, au bord des fleuves endormis,

Se courbent mollement comme de grandes palmes ;

L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;

Il semble que tout rit, et que les arbres verts

Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.

Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;

Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,

A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,

Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo

 

Vu sur Planète Tintin via Facebook

 
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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 12:14

 

Il y a un an, je me suis réveillé dans un monde étrange. Tout a changé brutalement dans la nuit. Dans la rue, je vois un tas de gens affublés d’une muselière. Comme des zombies, ils marchent tête baissée et ceux qui me croisent descendent du trottoir. J’ai l’impression d’être un étranger pestiféré. Je venais de comprendre qu’un véritable cauchemar avait commencé.

J’ai vu une pauvre femme paniquée aller chercher son pain avec des gants Mapa™, une visière et un masque chirurgical. Dans les entreprises, les employés se surveillent. Malheur à celui qui ôte sa muselière dans les couloirs ou à la machine à café. Mais quel donc est ce pays cauchemardesque où la nouvelle devise du système est « Absurdité, servilité et cruauté » ?

Plus étrange encore :

Dans mon cauchemar, les gens qui se promènent sur les immenses plages de l’océan n’ont pas le droit de s’asseoir dans le sable.

Dans mon cauchemar, il faut remplir un papier et le signer pour s’autoriser à sortir de chez soi ; j’ai dû imiter ma propre signature !

Dans mon cauchemar, j’ai été interpellé par un homme qui m’a demandé, d’un ton menaçant, pourquoi je ne portais pas le masque. Je lui ai répondu naïvement que je n’étais pas au courant du carnaval. Un autre homme m’a demandé quelle planète j’habitais ? Dans mon cauchemar, les messes sont interdites. Il faut faire comme au temps des premiers chrétiens à Rome et se réunir dans des catacombes.

Dans mon cauchemar, les autorités sachantes ont interdit les rassemblements de plus de six personnes, même chez soi ! Dans mon cauchemar, il est interdit d’aller au restaurant, même pour prendre un café. Tout ce qui fait les joies de la vie est interdit. Les soirées entre amis sont fortement réprimées. Les mariages ne doivent pas donner lieu à des fêtes. Les théâtres et les cinémas sont fermés.

Dans mon cauchemar, les frontières sont fermées.

Dans mon cauchemar, des vieillards meurent seuls dans la chambre pour qu’ils ne deviennent pas malades.

Dans mon cauchemar, les morts sont enterrés en catimini.

Cette nuit dans le brouillard est d’une angoisse terrible.

Il y a des policiers qui passent dans les rues avec un mégaphone et qui crient « Rentrez chez-vous ! Rentrez chez-vous ! »

Dans mon cauchemar, tout est possible… des choses les plus absurdes aux plus invraisemblables.

Le ski est autorisé mais il est interdit d’emprunter les télécabines et les télésièges.

Les garçons disent aux filles « Allez, montre-moi ton nez » et les filles répondent « Non, pas avant le mariage ! »

Dans ce monde étrange, il se passe des événements extraordinaires qui auraient été impossibles dans la réalité.

Dans mon cauchemar, il faut être rentré à six heures chez soi, alors que même Cendrillon avait la permission de minuit !

Dans mon cauchemar, la société est sous le joug d’un comité Théodule composé de Diafoirus et de médiocres Cassandre, de cuistres grandiloquents qui annoncent l’Apocalypse tous les jours à la télévision. C’est la surenchère dans le catastrophisme !

Le véritable virus, bien plus dangereux que tous les autres, est un concentré de panique, d’égoïsme, de crédulité, de poltronnerie, de bêtise et de grégarisme. Il n’a pas de nom mais il est très contagieux et fait des ravages dans le monde entier. Ses effets sont autant immédiats que différés.

J’ai connu les années 80 et son SIDA. Les backrooms n’étaient pas fermées pour autant.

Comme quoi, même les cauchemars, c’était mieux avant !

Charles-Henri d'Elloy sur Boulevard Voltaire

 
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19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 19:14
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