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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 09:20

 

Toussaint : l'explication de dom Guéranger

 

Toussaint : l'explication de dom Guéranger

En ce vendredi 1er novembre, l'Église célèbre tous les saints. Restaurateur de l'ordre bénédictin en France, dom Prosper Guéranger, premier abbé de Solesmes, explique le sens de cette grande fête de la chrétienté. Un extrait de sa célèbre série de livres consacrés à L'Année liturgique.

 

Je vis une grande multitude que nul ne pouvait  compter, de toute nation, de toute tribu, de toute langue ; elle se tenait devant le trône, vêtue de robes blanches, des palmes à la main ; de ses rangs s'élevait une acclamation puissante: Gloire à notre Dieu (Apoc. VII, 9-10.) !

Le temps n'est plus ; c'est l'humanité sauvée qui se découvre aux yeux du prophète de Pathmos. Vie militante et misérable de cette terre (Job. VII, 1.), un jour donc tes angoisses auront leur terme. Notre race longtemps perdue renforcera les chœurs des purs esprits que la révolte de Satan affaiblit jadis ; s'unissant à la reconnaissance des rachetés de l'Agneau, les Anges fidèles s'écrieront avec nous: Action de grâces, honneur, puissance à notre Dieu pour jamais (Apoc. VII, 11-14.) !

La fin de l'Histoire

Et ce sera la fin, comme dit l'Apôtre (I Cor. XV, 24.): la fin de la mort et de la souffrance ; la fin de l'histoire et de ses révolutions désormais expliquées. L'ancien ennemi, rejeté à l'abîme avec ses partisans, ne subsistera plus que pour attester sa défaite éternelle. Le Fils de l'homme, libérateur du monde, aura remis l'empire à Dieu son Père. Terme suprême de toute création, comme de toute rédemption : Dieu sera tout en tous (I. Cor. XV, 24-28.).

Bien avant le voyant de l'Apocalypse, déjà Isaïe chantait :

J'ai vu le Seigneur assis sur un trône élevé et sublime ; les franges de son vêtement remplissaient au-dessous de lui le temple, et les Séraphins criaient l'un à l'autre : Saint, Saint, Saint, le Seigneur des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire (Isai. VI, 1-3.).

Les franges du vêtement divin sont ici les élus, devenus l'ornement du Verbe, splendeur du Père (Heb. I, 3.). Car depuis que, chef de notre humanité, le Verbe l'a épousée, cette épouse est sa gloire, comme il est celle de Dieu (I Cor. XI. 7.). Elle-même cependant n'a d'autre parure que les vertus des Saints (Apoc. XIX, 8.) : parure éclatante, dont l'achèvement sera le signal de la consommation des siècles. Cette fête est l'annonce toujours plus instante des noces de l'éternité; elle nous donne à célébrer chaque année le progrès des apprêts de l'Epouse (Ibid.  7.).

  Heureux sommes-nous

Heureux les conviés aux noces de l'Agneau (Ibid.) ! Heureux nous tous, à qui la robe nuptiale de la sainte charité fut remise au baptême comme un titre au banquet des cieux ! Préparons-nous, comme notre Mère l'Eglise, à l'ineffabte destinée que nous réserve l'amour. C'est à ce but que tendent les labeurs d'ici-bas : travaux, luttes, souffrances pour Dieu, relèvent d'inestimables joyaux le vêtement de la grâce qui fait les élus. Bienheureux ceux qui pleurent (MATTH. V, 5.) !

 

 la suite est ici : Toussaint : l'explication de dom Guéranger.

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