Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 14:07

Merci à EVR pour ce texte.

 

Samedi 10 octobre, des associations familiales et de défense de la vie appellent à manifester partout en France contre le projet de loi bioéthique qui doit être examiné au sénat dans les prochaines semaines. Nous serons nombreux à exprimer notre refus de la marchandisation de l’humain sous couvert de bioéthique !

Dans le texte ci-dessous, le philosophe et mathématicien, Olivier Rey, auteur de Leurre et malheur du transhumanisme (Desclée de Brouwer, 2019, 196p), s’interroge sur ce « progressisme » qui nous gouverne et ces lois de bioéthique qui semblent n’être que des chambres d’enregistrement du « progrès » technique :

 

Pour les «progressistes», des innovations sociétales (…) sont absolument nécessaire , parce que c'est à peu près tout ce qui reste pour faire croire que malgré les difficultés qui s'accumulent pour la plus grande partie de la population, les choses « avancent ».(…)

Dans un entretien accordé (le 3 mars 2018) à Valeurs actuelles, Jean-François Delfraissy, l'actuel président du CCNE (Comité consultatif national d’éthique), a fait cette confidence étonnante : « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. » Le dictionnaire définissant l'éthique comme la science du bien et du mal, il apparait que Delfraissv n'est sans doute pas à sa place à la présidence d'un comité d'éthique. En réalité si, il est à sa place, si l'on prend conscience que la bioéthique n'a pas été inventée pour soumettre les biotechnologies à des principes éthiques mais pour faire en sorte que l'éthique ne vienne pas entraver le développement des biotechnologies. En clair : la bioéthique est là pour approuver ce que l'éthique tout court réprouve. (…) Comme l'a résumé Jacques Testart : « La fonction de l'éthique institutionnelle est d'habituer les gens aux développements technologiques pour les amener à désirer bientôt ce dont ils ont peur aujourd'hui. [...] Le Comité d'éthique est d'abord un comité de bienveillance de l'essor technoscientifique. Certaines technologies seraient très mal acceptées aujourd'hui, mais si, dans quinze ou vingt ans, elles sont bien acceptées, ce sera en partie grâce aux comités d'éthique, qui auront dit : "Il faut développer la recherche, il faut faire attention, il faut attendre un peu, il faut un moratoire..." Toutes sortes de propositions qui n'ont rien à voir avec un interdit et qui permettent de s'accoutumer à l'idée. » Autrement dit, l'état de l'opinion censé justifier l'évolution de la législation «bioéthique» est une opinion habilement travaillée, notamment par cet outil que sont les comités d'éthique qui doivent préparer le terrain, donner l'impression que tout est mûrement réfléchi et « strictement encadré ».(…)

Dans les années 1930, des eugénistes américains ont adressé une lettre à leur gouvernement pour l'alerter sur les efforts que déployaient les Allemands en matière d'eugénisme, et sur le danger que couraient les Etats-Unis à se laisser distancer dans ce domaine. Comme on voit, l'argument « ça se fait dans d'autres pays » peut servir à tout et n'importe quoi. Jean-François Delfraissy, dans l'entretien précédemment cité, remarquait : « En Chine, il y a une science qui avance, il y a des ruptures vis-à-vis des grands principes qui prévalent chez nous. » De là à penser que nous devrions nous-mêmes rompre avec ces principes, pour continuer à avoir « une science qui avance », il n'y a qu'un pas. Nous devrions aussi adopter le droit du travail chinois, pour avoir « une industrie qui avance », etc. (…) Par ailleurs, quoi de plus bête que la perpétuelle hantise du «  retard français » ? Nous sommes très en retard sur ceci, nous sommes très en retard sur cela... Il y a une phrase de Sartre que j'aime bien : « Dans nos sociétés en mouvement, les retards donnent parfois de l'avance » (Les Mots).(…)

L'exploitation à outrance de la nature et sa sanctification sont les faces opposées d'une même médaille. Le point commun entre les deux attitudes, c'est une situation d'extériorité et de domination vis-à-vis de la nature : dans un cas pour l'asservir, dans l'autre pour la prendre sous sa protection. Cette situation d'extériorité empêche les protecteurs de la nature de reconnaître que nous sommes nous-mêmes porteurs d'une nature à respecter. Et leur hubris transformatrice, ne pouvant plus se tourner vers le monde, se retourne contre l'humain - comme si nous étions de la pâte à modeler, prête à épouser n'importe quelle forme. Qu'il appartienne aux hommes de se donner les lois qui régissent leurs cités n'implique pas qu'ils puissent se donner n'importe quelles lois, au mépris des données naturelles et des enseignements durement acquis de la tradition.

Ne pas être soumis à l'ordre des choses ne signifie pas en être indépendant, et la violence à l'égard de la nature en l'homme donnera des résultats aussi désastreux que la violence à l'égard de la nature extérieure. Il est regrettable que les plus farouches pourfendeurs du second type de violence puissent être aussi d'ardents promoteurs du premier. Sur le fond, nous ne devrions pas avoir à «protéger» la nature, nous devrions vivre en bonne intelligence avec elle.(…)

La fin des idéologies avait été décrétée, et (…) nous sommes plus que jamais dans le règne de l'idéologie et du parti dévot qui la porte. Il y a les bons, les progressistes, et les lépreux, à isoler derrière un cordon sanitaire. Les progressistes ont coutume de dénigrer ceux qui ne partagent pas leurs vues en les accusant de céder à la « peur », qui engendre cette horrible chose qu'est le « repli sur soi ». Mais premièrement, ce n'est pas pour rien que la peur fait partie des émotions de base : elle est loin d'être toujours mauvaise conseillère. Ensuite, il me semble que les progressistes d'aujourd'hui sont moins des parangons de courage que des gens si désemparés de voir leurs convictions se fracasser contre le réel qu'ils préfèrent se réfugier dans le déni, et criminaliser ceux qui ne partagent pas leur aveuglement.

extrait de l’article du Figaro du 2 octobre 2019

 

 

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2020 5 09 /10 /octobre /2020 07:43

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 09:46

 

Au lendemain de la publication du nombre d’avortements en 2019, l’abbé Laurent Spriet, auteur de Se relever après un avortement, réagit et témoigne de son expérience de prêtre accompagnant des femmes ayant mis un terme à leur grossesse.

Les chiffres des avortements réalisés en 2019 viennent d’être publiés par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Que vous inspirent-ils ?

Un écœurement et une profonde tristesse. Un écœurement devant tant de bébés qui ne verront pas le jour et une profonde tristesse pour toutes ces femmes meurtries à vie. La DREES affirme : « En 2019, la France enregistre 232.000 IVG, soit le nombre le plus élevé depuis les années 1990. » Cela fait, en moyenne, 635 avortements par jour en France. Pour nous aider à réaliser : 232.000, c’est plus que le nombre d’habitants de la ville de Rennes et c’est presque celui de la ville de Lille. Un avortement pour trois naissances en France. Et certains veulent nous faire croire que le droit à l’avortement est en danger… C’est dramatique. Nous sommes encore loin du chiffre mensonger que Simone Veil avait osé avancer à l’Assemblée nationale en 1974 : « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. » Le chiffre était faux mais le constat était déjà juste : mutilation, humiliation, traumatisme. Sur cette analyse, Mme Veil avait malheureusement raison.

L’amendement sur la détresse psychosociale permettant de pratiquer une IMG jusqu’au terme de la grossesse a suscité une grande indignation. Pour autant, un avortement à quelques semaines de grossesse semble être banalisé dans les esprits. L’acte est-il moins grave sur un « amas de cellules » plutôt que sur un fœtus ?

Il n’y a pas d’amas de cellules… Dès la fécondation il y a un ADN humain. C’est un fait scientifique. Je cite le professeur Israël Nisand : « Dès la première cellule, c’est un être humain, c’est pas un castor… c’est un être humain mais il n’a pas tous les droits de la personne […] interrompre une grossesse, c’est interrompre une vie humaine. » C’est clair. Toutes les potentialités de cet être humain ne sont pas développées mais c’est un être humain. Un enfant de 5 ans n’a pas, non plus, déployé toutes ses virtualités, il n’en est pas moins un être humain. Quel que soit le stade de développement de l’embryon, du fœtus ou du bébé, cet être humain doit être respecté. Personne n’a le droit de lui ôter la vie. Et pourtant, en France, certains se sont arrogé ce prétendu droit.

La suite...

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 20:54

Une bonne synthèse pour faire connaître la loi ni bio, ni éthique

Une de nos lectrices vient de nous adresser une note très complète sur la loi appelée par antiphrase “bioéthique” (vous savez, ce “texte équilibré”, adopté après un “débat apaisé”, comme dirait notre vénéré président orwellien!).

Vous pouvez la recevoir en laissant votre courriel ci-dessous. Mais surtout, faites-la suivre à votre entourage. Ces derniers jours, j’ai été éberlué de constater à quel point les Français, même généralement d’accord avec nous sur la défense de la dignité humaine et de la culture de vie, ignoraient les monstruosités qui figurent dans ce texte. Je rappelle que le texte n’est pas encore adopté définitivement et que, si la majorité des Français était au courant de ce qu’il contient, il est certain qu’il ne passerait pas. Alors à nous de faire connaître la réalité!

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2020 2 21 /07 /juillet /2020 15:48

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 16:12

 

Depuis quelques jours, dans un blackout médiatique total – quels médias en ont dit ne serait-ce qu’un mot ? – les députés travaillent sur la révision de la loi dite de bioéthique, qui n’a vraiment rien d’éthique. Mensonge éhonté !

On aurait pu s’attendre à ce que le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif se consacrent à plein, dans la crise sanitaire et la crise économique, au bien commun : redonner de la confiance aux citoyens, des moyens pour la santé, des soutiens aux activités économiques, locales comme nationales, se remettre en question sur la gestion de la crise.

Las, le système politique en place, pointé et retoqué quatre fois, en quelques mois, par le conseil constitutionnel ou le conseil d ’Etat, pour ses lois liberticides – sur les rassemblements privés, la liberté de culte, le droit de manifester, la loi Avia – vient repousser encore les digues de l’indécence la plus infâme sur la dignité de la vie humaine : mise en place du dépistage prénatal pour éliminer tout enfant handicapé dans le ventre de sa mère, création d’embryons chimères humain-animal pour expérimentation, autorisation de conception de bébés médicaments pour obtenir des cellules aptes à guérir d’autres enfants, autorisation d’échanger les gamètes entre deux compagnes pour obtenir « deux mères », autorisation de créer des enfants sans père…

Et tout cela, remboursé par la sécurité sociale ; comme au temps du nazisme, la personne humaine n’est plus soignée, mais est un sujet d’expérimentation : la médecine est dévoyée, la population manipulée.

M. Macron vous aviez parlé de chaos si votre adversaire était élue ; peut-être. Sur le respect de la Vie, la dignité humaine ou la transparence, le chaos, le scandale, l’inadmissible, sont là : vous en portez la responsabilité et aussi tous ceux qui vous soutiennent et collaborent à cette action. Honte !

De l’abbé Pattyn, curé de La Trinité en Beaujolais 

Projet de loi ni bio ni éthique : les décryptages de Ludovine de ...

 

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 16:39

 

Vingt-deux sénateurs Les Républicains ont voté en faveur de la PMA élargie à toutes les femmes, le 22 janvier dernier au Palais du Luxembourg. L’étiquette LR ne serait donc plus synonyme de conservatisme.

« Il y a un problème du côté de la droite », a asséné Ludovine de la Rochère à la suite du vote du premier article du projet de loi bioéthique relatif à l’extension de la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, le 22 janvier dernier. Vingt-deux sénateurs LR ont en effet soutenu l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et à la PMA pour les femmes seules, contre 87 sénateurs LR défavorables et 23 abstentions. Pire encore, le président LR de la commission des affaires sociales, Alain Milon, est un « homme qui avait déjà proposé en 2011 de régulariser la GPA », souligne la présidente de la Manif pour tous, et Gérard Larcher, le président du Sénat, du même bord politique, s’est dit ouvert sur le sujet de la PMA, lors de sa conférence de presse de rentrée en septembre 2019.

La suite...

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 10:34

 

  • Mettre la paternité au placard en légalisant la Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes seules (« PMA pour toutes ») et en considérant les pères inutiles au point de les effacer de la vie des enfants.
  • Faire volontairement des enfants sans père qui ne connaîtront ni l’amour, ni le visage, ni la voix, ni les conseils… d’un père, et pour toujours.
  • Inscrire sur des actes de naissance que des enfants ont deux mères.
  • Laisser moins de place aux personnes souffrant d’infertilité puisque les médecins auront à réaliser des PMA pour des femmes fécondes.
  • Réduire encore plus le budget Santé et Maladie en remboursant la PMA à des femmes fécondes.
  • Introduire en France le commerce des produits du corps humain : comme tous les pays qui ont légalisé la PMA sans pèrela France achètera inévitablement aux banques de sperme aux prix du marché.
  • Développer la procréation technique en incitant à prélever et congeler ses gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) pour avoir un enfant plus tard par PMA et ainsi privilégier le travail au service de l’entreprise.
  • Créer une pression sociale nouvelle sur les femmes : Les femmes auront l’illusion qu’elles peuvent reporter leur maternité alors que le taux de réussite de la PMA est de moins de 30%.
  • Faire le contraire de l’écologie : la procréation sera réalisée en laboratoirepar des biologistes et contrôlée par l’Etat tout en générant business et profits. Et après la PMA sans père, viendra aussi la Gestation pour autrui (GPA), c’est-à-dire les mères porteuses, pratique exploitant des femmes

Juristes pour l'Enfance

Le site des juristes pour l'enfance

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 10:19

1) Créer des enfants orphelins de père : L’extension de la PMA, c’est fabriquer volontairement des enfants privés de père. C’est priver ces enfants de toute famille paternelle : pas de grands-parents, ni d’oncles, ni de tantes, ni de cousins…pour toujours. C’est bafouer les droits des enfants de connaitre à la fois leur père et leur mère.

2) Identité troublée des personnes : L’extension de la PMA, c’est couper les enfants de leur généalogie paternelle. C’est leur imposer les souffrances engendrées par la recherche de leurs origines.

3) Eviction des hommes : L’extension de la PMA, c’est exclure les hommes des familles. C’est confiner les hommes à un rôle restreint de fournisseurs de sperme.

4) Marchandisation des gamètes : L’extension de la PMA, c’est amplifier la pénurie de sperme. C’est obliger de rémunérer les fournisseurs de sperme, car les dons de sperme ne suffisent pas à la demande. C’est obliger la France à acheter du sperme à d’autres pays.

5) Dévoiement de la médecine : L’extension de la PMA, c’est utiliser la médecine, non plus pour soigner, mais comme prestation de service visant à satisfaire des désirs individuels.

6) Business de la reproduction humaine : L’extension de la PMA, c’est céder à la pression du marché très lucratif de la reproduction humaine et de ses lobbies rapaces et cupides. Les cotisations versées à la Sécurité Sociale serviraient à développer les copieux bénéfices des prestataires de PMA sans père.

7) Aggravation du déficit de la Sécurité Sociale : L’extension de la PMA, c’est rembourser les factures de prestations de service à des femmes fertiles. Alors que par ailleurs des soins indispensables de santé ne sont déjà pas remboursés par la Sécurité Sociale. Les cotisations « Assurance Maladie » prélevées sur les revenus des Français serviraient à payer les factures des prestataires de PMA sans père.

8) Ouvrir la voie vers la GPA : L’extension de la PMA, c’est un glissement vers la légalisation ultérieure de la Gestation Par Autrui (GPA) par des « mères porteuses ». C’est un glissement vers l’asservissement de femmes à un contrat commercial de gestation et de livraison d’un enfant conforme à un cahier des charges. C’est un glissement vers la reproduction en utérus artificiel, selon les potentielles évolutions technologiques.

9) Recherche du bébé « parfait » : L’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, c’est inciter tous les couples, mêmes ceux qui ne souffrent pas d’infertilité, à revendiquer le droit de recourir à la technologie pour sélectionner les embryons humains dans une quête du bébé « parfait » et du « bébé sur mesure ». C’est promouvoir l’eugénisme. C’est céder aux rêves trompeurs des transhumanistes.

10) Rêves illusoires de toute-puissance : L’extension de la PMA, c’est tromper des personnes espérant trouver le bonheur dans des rêves illusoires de contourner les limites naturelles. C’est céder aux caprices égoïstes d’individus qui n’admettent plus aucune limite à leurs désirs.

Reçu par courriel.

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 14:44

Pour avoir les idées et les pratiques plus claires...

 

La loi Claeys-Leonetti a instauré la possibilité, en fin de vie, de recourir à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, assortie de l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation. Dans sa thèse de doctorat en médecine, le Dr Jérôme Sainton a passé en revue la littérature scientifique et médicale sur la façon dont la sédation peut s’inscrire dans les enjeux relationnels de la fin de vie[1]. Il en ressort qu’il existe deux pratiques différentes de la sédation. La sédation palliative s’inscrit dans une dynamique relationnelle ; elle est réversible et proportionnée aux symptômes. La sédation terminale constitue davantage une procédure de déconnexion qu’un moyen, par ailleurs disproportionné, de soulager des symptômes. Jérôme Sainton répond aux questions de Gènéthique.

 

Gènéthique : Comment s’inscrit la sédation dans les soins palliatifs ?

 

Jérôme Sainton : Auparavant, il faut rappeler que les soins palliatifs sont indissociables de ce que l’on nomme l’accompagnement. La fin de vie est un moment de la vie où sont mises en jeu toutes les dimensions de la personne, notamment sa dimension relationnelle. Michel de M’Uzan parle du mourant qui « s’engage, en vertu [d’]une sorte de savoir de l’espèce, dans une ultime expérience relationnelle »[2].

 

La suite...

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 09:12

La couverture (en novembre dernier) d’un magazine représentant un journaliste (*), son compagnon et leurs filles, issues d’une gestation pour autrui (GPA), illustre une double déconnexion. Entre la loi et les mœurs d’abord : quand une chose est faisable, éthique ou pas, avec ou sans loi, elle se fait. Les mœurs précèdent la loi. Déconnexion aussi entre les mœurs et la technique. Avant que l’opinion publique n’en prenne conscience, des découvertes scientifiques entraînent des applications technologiques susceptibles de modifier les mœurs. Ainsi, l’actualité sociétale dont témoigne cette couverture – la GPA – est-elle déjà dépassée par l’actualité scientifique.

En effet, le 11 octobre dernier, des scientifiques chinois ont publié, dans Cell Press, un article démontrant qu’ils avaient réussi à fabriquer des souriceaux à partir de deux parents de même sexe. Les souriceaux issus de deux mères ont survécu et donné une descendance. Les souriceaux issus de deux pères n’ont pas survécu au-delà de 48 heures. Les auteurs de cette publication auraient réussi à neutraliser les régions du génome « à empreinte » paternelle ou maternelle qui rendent nécessaire la fécondation hétérosexuelle. Mais l’expérimentation comporte des zones d’ombre et elle est loin de pouvoir s’appliquer à d’autres espèces, notamment à l’espèce humaine. Il est évident que la piste de recherche visant à fabriquer des embryons humains issus de parents de même sexes sera poursuivie et que les pratiques de PMA/GPA en seront impactées. L’utérus artificiel fera le reste et la GPA ne sera plus nécessaire.

Ceci devrait nous conduire à mettre l’accent sur un aspect indigent de la réflexion bioéthique : la déréglementation de la recherche sur l’embryon qui alimente les transgressions que nous critiquons. Le seul sujet de bioéthique capable de susciter de l’intérêt est le bloc PMA pour toutes/GPA. Subtilement, le politique acceptera la PMA pour toutes et refusera la GPA. Et le débat prendra fin. Mais on n’évoque là que la partie émergée de l’iceberg. Or, ce que l’on oublie de commenter et qui figure dorénavant dans toutes les lois de bioéthique est plus grave. C’est la libéralisation progressive des diverses modalités de la reproduction pour répondre, non aux besoins des parents ou de la médecine, mais aux aspirations d’un marché qui crée à la fois l’offre et la demande. D’ores et déjà se profile la création d’embryons à trois parents, d’embryons chimériques homme/animal, d’embryons transgéniques modifiant la descendance, en attendant la création d’embryons par reproduction non sexuée qui fera partie des possibilités offertes dès que la technique sera au point. L’efficacité conduit à adosser ces évolutions à la mise en banque des gamètes, à l’extension du contrôle génétique avant la procréation, au cours de la fécondation in vitro et jusqu’au terme de la grossesse.

Il est temps de réaliser que la matrice du transhumanisme est cette reconstruction de l’humain que la fécondation in vitro nous impose depuis quarante ans. Dans ce bric à brac transhumaniste, la PMA pour toutes et la GPA sont des déclinaisons, des variantes, des options au gré des modes. Refuser l’une ou l’autre de ces transgressions est modérément utile si l’on n’interroge pas la source qui leur permet de se développer, à savoir le principe même de la PMA. Comment critiquer efficacement des pratiques en restant à l’intérieur même du cadre qui les perfectionne ? Cela signifie que se contenter de disqualifier la PMA destinée aux couples homosexuels, tenue pour non médicale, au profit de la PMA réservée aux couples hétérosexuels, tenue pour médicale, revient à nourrir le système qui continuera à imposer ses produits dérivés au fur et à mesure des avancées technologiques. La PMA qui est historiquement une transposition dans l’espèce humaine des techniques d’élevage et d’amélioration des races animales est de nature antispéciste. Réduite à un appariement de cellules, rien ne distingue la conception d’un enfant de celle d’un animal. La PMA n’est donc jamais médicale tant que l’embryon humain peut être fait, défait, refait, parfait pour répondre à la solvabilité du marché. La véritable disruption transhumaniste n’est ni la PMA pour toutes ni la GPA, qui sont des bricolages surannés, mais l’hubris consistant à assembler l’humain sur une chaîne de montage, le trier, le congeler, le décongeler, l’augmenter, le transférer, le céder à des tiers, le livrer à la recherche, le disséquer sur des paillasses et le détruire à péremption. La détermination à voir un « progrès » dans la PMA est la première marche du transhumanisme.

Jean-Marie Le Mené, Fondation Jérôme Lejeune, Valeurs actuelles du 1er novembre 2018

(*) : le très médiatique Marc-Olivier Fogiel, à la une de « Paris Match » du 11 au 17 octobre 2018

 

Résultat de recherche d'images pour "fogiel paris match"

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 10:44

L’image contient peut-être : texte

 

Il est parfois difficile d'y voir clair sur les enjeux "bioéthiques" aujourd'hui discutés à l'Assemblée nationale, leurs causes ou leurs conséquences...

C'est pourquoi Valeurs actuelles met gratuitement à votre disposition un recueil de tribunes, d'interviews et de papiers de fond afin de mieux comprendre les sujets abordés !

Honnêtement, ça vaut le coup 😀.

🔶 Lien de téléchargement -> 
https://bit.ly/2kW6ODd

 

(lu sur la page Facebook de Charlotte d'Ornellas)

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 06:40
Le scandale des études biaisées : “Demander aux enfants si tout va bien ne suffit pas”

Les “études” sur lesquelles s’appuient le gouvernement et les lobbies LGBT sont bidons :

Les études présentées à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de bioéthique ont « toutes été conduites avec un objectif militant : montrer que tout va bien pour les enfants accueillis par un couple de même sexe ». Le 5 septembre dernier, le Dr Pierre Lévy-Soussan, directeur du Centre de consultation médico-psychologique filiation de Paris (COFI-CMP) et ancien membre du Conseil d’orientation de l’Agence de biomédecine, a alerté la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de bioéthique, de ce constat, fait par plusieurs psychiatres de renom. L’objectif est clair : il vise à modifier la législation sur la PMA. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait estimé « pertinent » de « s’appuyer sur des recherches fiables sur l’impact de cette situation ». Or « aucune étude d’impact sur le projet n’a été conduite », s’est étonné le Dr Lévy-Soussan.

En novembre 2018 déjà, le Dr Sarah Bydlowski, pédopsychiatre et chercheur associé au laboratoire de psychopathologie de l’université René-Descartes avait déclaré devant la mission parlementaire: « Notre réticence n’est pas théorique ». Elle a ainsi affirmé au député Jean-Louis Touraine qui se référait aux « travaux menés en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou en Belgique », qu’aucun de ces travaux, qu’elle connaissait « très bien », n’était fondé « sur des observations cliniques précises de l’enfant : tous sont fondés sur des autoquestionnaires ». Il s’agit bien d’une simple liste de questions posées aux parents, dont les réponses sont ensuite analysées. Une méthode « insuffisante » selon les professionnels, pour un sujet « aussi complexe que la filiation et l’équilibre psychique de l’enfant ».

En outre, ces études « se limitent au court terme et font l’impasse sur la vie psychique de l’enfant », a remarqué le Dr Christian Flavigy, psychiatre et auteur du Débat confisqué. « Demander aux filles de Marc-Olivier Fogiel si tout va bien ne suffit pas ». « Même si c’est encore un vrai tabou, a expliqué le Dr Lévy-Soussan lors de son audition, on se rend compte que c’est plus compliqué avec la PMA, en termes de filiation. L’existence d’un tiers complexifie les représentations. Dans les PMA actuelles, on voit les difficultés qu’ont les parents à se transformer en fils et fille. Modifier les paramètres de la PMA va donc forcément retentir sur l’enfant. » Selon lui, imposer à un enfant d’avoir « deux mères » est une « violence contre le réel ».

En 2006, le Dr Loren Marks a rapporté dans un ouvrage la « surincidence, chez les enfants se trouvant dans ce contexte, de troubles dépressifs, de toxicomanie, de troubles anxieux, de troubles de la conduite, d’idées suicidaires, voire de tentatives de suicide ». Enfin, en 2012, Mark Regnerus, professeur de sociologie à l’université du Texas, a publié une étude dans Social Science Research, qui révèle que les résultats des études sur l’homoparentalité « sont tirés souvent d’échantillons de petites taille, ne permettant pas de généraliser les résultats à la population des familles gays et lesbiennes dans son ensemble. » Ayant réalisé sa propre étude, auprès de 2 998 adultes de 18 à 39 ans, celle-ci aboutissait, entre les familles homoparentales et les autres, à des « différences notables dans de nombreux résultats, dont beaucoup sont manifestement sub-optimaux (comme les études, les états dépressifs, la situation professionnelle ou la consommation de marijuana ». « L’affirmation empirique qu’il n’existe aucune différence particulière doit cesser », concluait-il (…)

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2019 6 06 /07 /juillet /2019 16:19

Par Marie de Hennezel, psychologue

Le docteur Claire Fourcade, vice-présidente de la société française des soins palliatifs, s’est exprimée sur ce qui lui paraissait « la moins mauvaise solution » dans l’affaire Vincent Lambert. À savoir l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle dont bénéficie ce patient, désormais condamné à mourir. Psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique, j’aimerais exprimer ici mon désaccord. Selon moi, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie et ne relève pas de la loi Léonetti. Une autre solution aurait pu être trouvée, puisque plusieurs services adaptés à son état acceptaient de le recevoir.

La décision qui vient d’être prise fera jurisprudence. Elle aura des conséquences sur les 1 700 personnes cérébrolésées, leurs familles et les soignants qui prennent soin d’elles. Pourquoi y aurait-il du « cas par cas » ou du « sur-mesure » dans une société qui juge que la vie de certains ne mérite plus d’être vécue, qu’ils n’ont plus leur place dans la communauté des vivants, à partir du moment où leur cortex est détruit ? Le jour où peut-être notre société jugera que les soigner coûte trop cher ?

Ce qui se joue autour du sort de Vincent Lambert est d’abord un enjeu éthique. On essaie de nous faire croire que le débat oppose croyants et athées, mais les questions éthiques concernant l’évaluation de l’obstination déraisonnable sont les mêmes pour tous. Au nom de quoi affirme-t-on - sans l’ombre d’un doute - qu’une personne est en obstination déraisonnable ? L’être humain se réduit-il aux connexions électriques du cerveau ? Comment les expertises scientifiques ont-elles pu passer sous silence le rôle du système limbique, parfois appelé cerveau émotionnel ?

Même si dans l’état actuel de la science, on sait encore peu de chose sur ce néocortex, n’est-ce pas un peu péremptoire de qualifier de « réflexes » les réactions émotionnelles de Vincent Lambert, et de tenir pour négligeable la résistance qu’il oppose à la volonté des autres de mettre fin à sa vie ? (1) Lors d’une visite de l’hôpital maritime de Berck, j’avais rencontré les soignants qui prenaient soin de ces personnes cérébrolésées. J’en avais rendu compte dans mon livre Le souci de l’autre. Une infirmière m’avait rapporté que la vie des personnes qu’elle soignait avait un sens parce qu’elles comptaient pour quelqu’un. Cela pouvait être un conjoint, un parent, souvent la mère. « Savez-vous, m’avait-elle dit, que la personne cérébrolésée meure dans les 48 heures qui suivent le décès de la personne qui vient régulièrement la voir, sans que l’on ait à intervenir médicalement. Elle s’arrête simplement de respirer ». J’avais été particulièrement intéressée par cette observation, qui montre qu’un lien affectif profond, malgré la détérioration des fonctions cérébrales, donne du sens à la vie. Je savais, comme tous les psy, que des liens inconscients tissent les profondeurs de notre psyché, et peuvent être si puissants que la vie et le sens sont maintenus.

Vincent Lambert aurait mérité une « solution » plus apaisante, digne de nos valeurs démocratiques d’humanité et de solidarité aux côtés des plus vulnérables, loin des enjeux politico-juridico-médiatiques. Pourquoi s’être acharné à refuser son transfert dans un service adapté à son état ? 

(1) E.Hirsch, Le Figaro du 3 juillet.

du site de Ouest France 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2019 6 06 /07 /juillet /2019 10:19

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2019 6 06 /07 /juillet /2019 10:04
Partager cet article
Repost0
1 juillet 2019 1 01 /07 /juillet /2019 17:08

Partager cet article
Repost0
27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 08:31

Photographie en couleur d'une sculpture en acier.

« Le Reichsleiter Bouhler et le docteur Brandt sont chargés de la responsabilité d'étendre le domaine de compétence de certains médecins, nommément désignés, afin que les patients qui, pour autant que l'entendement humain puisse en juger après un diagnostic des plus approfondis, sont considérés comme incurables aient droit à une mort miséricordieuse. »

        Adolf Hitler, le 

 

Partager cet article
Repost0
6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 16:21

Vu sur Aleteia

Partager cet article
Repost0
7 mai 2019 2 07 /05 /mai /2019 08:44

Partager cet article
Repost0
6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 07:47

 

" Cette publication ne respecte pas nos standards de la communauté,

vous êtes donc la seule personne à la voir. "

 

Et si vous voulez quand même la voir, c'est ICI !

Partager cet article
Repost0
9 mars 2019 6 09 /03 /mars /2019 17:00
Courir pour la vie, c’est 21 km pour la trisomie 21

Communiqué de la Fondation Lejeune :

Plusieurs centaines de coureurs porteront dimanche les couleurs de la Fondation Jérôme Lejeune, au semi-marathon de Paris.

L’objectif de cette opération est double :

  • Affirmer auprès de l’opinion publique que toute vie mérite d’être vécue et respectée, et particulièrement celle des personnes handicapées et des plus fragiles
  • Lever des fonds pour financer les missions de la Fondation Jérôme Lejeune, qui développe et soutient des programmes de recherche visant la mise au point de traitements pour la trisomie 21 et les autres déficiences intellectuelles et reçoit au sein de sa consultation près de 10 000 patients porteurs d’une déficience intellectuelle.

Cette année, un évêque sera dans les starting-blocks : Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre. 21 km en basket et t-shirt, comme les autres coureurs, pour défendre la cause de la vie et des personnes trisomiques. Il accompagnera les centaines de coureurs pour la vie et leurs 500 supporters.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 16:40
"Quelques réflexions sur l’Eglise et la pédophilie" (2010)

De Christian Vanneste :

"L'atelier sémantique gay a inventé la prise de judo conceptuelle la plus efficace : la pédophilie est un crime. L’homosexualité une vertu. Première victime, l’Église catholique coupable deux fois pour avoir pratiqué la première et condamné la seconde. Victime au carré : le cardinal Bertone pour avoir dit tout haut qu’il y avait des rapports entre l’une et l’autre : complice et maladroit, dit-on. Premier bénéficiaire : un Ministre que l’on fait basculer du crime à la vertu au bénéfice et en vertu de l’âge des partenaires.

Comme la plupart des gens se désintéressent de cette question qui au contraire intéresse beaucoup les médias avides de libertés de mœurs, on peut raconter n’importe quoi, exonérer ceux qui ont manifestement eu quelques penchants pour les jeux sexuels avec des jeunes, et mettre au pilori celui qui ose le rappeler, comme ce pauvre Bayrou.

Un peu de sérieux donc :  l’éphébophilie, ce que l’on appelait naguère la pédérastie, c’est-à-dire l’attirance des hommes pour les adolescents pubères mais ambigus de traits, ne commence ni ne s’arrête à 15 ans. C’est à la fois le comportement le plus répandu chez les prêtres réputés pédophiles et un comportement toléré dans certaines sociétés et à certaines époques. C’est aussi, de loin, celui qui est le plus présent dans l’art et la littérature. Autrement dit le lien et même la confusion qui règnent entre l’homosexualité et l’éphébophilie est patent. C’est ce qu’a dit justement Bertone. La répugnance que l’on peut ressentir à l’encontre des agressions sexuelles envers de jeunes enfants disparaît assez souvent avec ce désir qui a été particulièrement bien dépeint dans « La mort à Venise » de Thomas Mann.

Il faut donc conclure de manière logique : une société lucide sur son avenir devrait avant tout ne porter d’intérêt qu’à l’hétérosexualité tendant à la création de familles les plus stables possibles. Le reste appartient à la psychologie voire à la psychiatrie (pour la pédophilie) non à la politique, ni au droit.

Lire la suite ""Quelques réflexions sur l’Eglise et la pédophilie""

retrouvé dans la salon beige, un article de 2010

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 19:26

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 08:50

 

PREGNANT WOMAN

Dans cette chronique, le docteur Xavier Mirabel revient sur les propos "polémiques" du pape François lors de l’audience générale de la semaine dernière. Le Saint Père avait employé le terme de "tueur à gages pour évoquer ceux qui éliminent une vie.

Si les propos du pape sur l’avortement sont violents, c’est pour éviter la violence des avortements eux-mêmes et de leurs conséquences. « Interrompre une grossesse, c’est comme éliminer quelqu’un. Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d’avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Les paroles du pape François prononcées mercredi 10 octobre lors de l’audience place Saint-Pierre, alors qu’il commentait le commandement « Tu ne tueras point » continuent de susciter des remous.

Le Pape poursuit : « Se débarrasser d’un être humain, c’est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème […] mais comment un acte qui supprime la vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain ? »

Des réactions outrancières

De nombreux commentateurs reconnaissent au Saint Père le droit de rappeler la doctrine catholique. Mais c’est la « violence  » du propos et particulièrement du terme « tueur à gages  » qui semble avoir heurté.

Le Conseil national de l’ordre des médecins a jugé utile de réagir par la voix de son président, le docteur Patrick Bouet. D’après lui, les propos du pape sont « très durs sur l’avortement ». Il s’insurge que (je cite) « l’anathème soit ainsi jeté sur l’ensemble du corps médical, qui s’en retrouve stigmatisé ».

Mais le propos du Dr Bouet n’est-il pas lui-même un peu outrancier ? L’immense majorité des médecins ne pratique pas l’avortement et ne se sent probablement ni anathème, ni stigmatisé. Quant à ceux qui le pratiquent, s’ils ont la conscience en repos, ils seront peu ébranlés par les propos du Pape.

L’ordre des médecins s’égare

L’ordre des médecins dit ne pas pouvoir « tolérer que la souffrance physique, psychique et morale vécue par des femmes en détresse, parfois en grande souffrance quand elles ont recours à l’interruption volontaire de grossesse, soit niée ». Manifestement, l’ordre des médecins s’égare. On ne peut pas accuser les chrétiens de nier la souffrance des femmes, leur détresse. Ne sont-ils pas les premiers (les chrétiens) à chercher à soutenir ces femmes, à tenter de leur venir en aide, à rechercher des alternatives à l’avortement ? On le leur reproche si souvent…

 

Certes, on peut discuter le « tueur à gages » qui n’est sans doute pas « parole d’Évangile ». Mais c’est une parole qui vise à bousculer, à interpeller, une parole « tranchante comme le glaive ». Sans doute pas tout à fait inappropriée.

Tribune publiée en partenariat avec RCF Lille.

Lu sur Aleteia

Partager cet article
Repost0