Deux véritables pointures, Eliette Abécassis et Caroline Bongrand, mettent à mal le mythe -certes déjà bien écorné- du féminisme libérateur de la femme.

Elles dépeignent, avec de nombreux témoignages à l'appui et sans a priori, un féminisme qui s'est construit... CONTRE. Contre l'homme (mais en le prenant comme modèle), contre l'ordre établi, mais aussi contre la nature de la femme, contre le féminin, contre la maternité: "il existe un fossé terrible entre la loi (ndlr:Veil) et le vécu de son application". "En réalité, ce sont les hommes qui sont libérés d'un enfant dont ils ne veulent pas s'encombrer et les mères qui culpabilisent". Et qui avortent, pas seulement d'un enfant, mais aussi de leur essence féminine.

Les auteurs concluent: "même les femmes les plus fortes en apparence nous l'ont confié: elles donnent l'impression de tout maîtriser, mais elles ont besoin de l'homme. Pour libérer la femme de son corset invisible, il faut libérer la société toute entière et donc libérer l'homme, c'est à dire lui redonner sa place".

Il n'y a plus que les idéologues pour refuser l'évidence: la femme et l'homme sont différents, complémentaires, faits l'un pour l'autre.