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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 21:19
La France a besoin des Chrétiens

Cg...selon Christophe Geoffroy dans l'éditorial de La Nef du mois de juin :

" (...) Nicolas Sarkozy, malgré son éventuelle bonne volonté, est l'homme d'un système qui est fondamentalement hostile à toute notion et recherche de la vérité. Le mot même fait peur, tel Pilate avec Jésus, on le fuit et l'on se réfugie dans le relativisme. En politique comme ailleurs, nos élites n'ont plus le courage de seulement s'interroger sur la vérité. Car s'engager dans cette voie, c'est forcément arriver à un moment ou à un autre aux questions essentielles sur le sens de la vie, sur l'homme, ce qu'il est ... et finalement sur Dieu (...)

Dans ce contexte, quelle doit être l'action des chrétiens ? La priorité s'impose d'elle-même : l'évangélisation. Cela ne signifie pas que ceux qui se sont engagés dans l'action politique doivent tout laisser tomber pour se faire missionnaires, mais qu'ils doivent être assez courageux et assez formés pour se comporter clairement et publiquement en chrétiens en toutes circonstances - en refusant notamment tout compromis sur des points éthiques non-négociables.

Face à la perversité du monde, à une situation qui ne semble jamais s'améliorer comme si le déclin était inéluctable, la tentation peut être forte de déserter ses responsabilités dans la Cité et se réfugier dans le seul spirituel (...) Le monde moderne a bien des tares mais il laisse encore la possibilité de vivre chétiennement et d'évangéliser. Certes, l'antichristianisme est parfois virulent, mais nos vies ne sont pas menacées comme en d'autres temps ou d'autres lieux (...) Il est toujours difficile de vivre chrétiennement et d'être un saint, la société y a sa responsabilité certes, mais c'est une contrainte extérieure, quand la principale est intérieure - en raison du péché et de notre faiblesse. Ne prenons pas de faux prétextes pour fuir nos devoirs de chrétiens, la France a besoin de nous."

Philippe Carhon

Posted on juin 9, 2007 at 03:41 PM | Permalink

http://www.lesalonbeige.blogs.com/

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 21:18

 

un dessin de Jacques Faizant

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 21:12

Euthanasie : le cancérologue Xavier Mirabel

analyse « la violence d?un ?merci? »

Comment expliquer l'attitude de Michel Druais, mari de la victime dans l'affaire de Saint-Astier ?

Lorsqu?il a appris de la bouche du Dr Tramois (qui était aussi membre de sa famille) qu?elle avait fait administrer une piqûre mortelle à sa compagne, Monsieur Druais s?était dit profondément choqué. Comme l?avait été l?infirmière Chantal Chanel, stupéfaite de découvrir la prescription létale, qu'elle allait cependant accomplir. Hier, à la barre du tribunal, on retrouvait pourtant le mari, non pas comme partie civile, mais comme témoin soutenant les accusées. Un témoin allant jusqu?à dire : « Merci ! » à celles qui ont mis fin aux jours de sa femme, à son insu.

Le cancérologue Xavier Mirabel, présent à l?ouverture du procès de Périgueux, analyse ce revirement :

« Lorsqu?une personne fait son dernier chemin, ses proches sont fragilisés : ils se sentent souvent impuissants face à la solitude et au mal-être de celui qui s?en va, et se sentent même parfois coupables, à cause des souffrances physiques ou morales de la personne en fin de vie, surtout si elles sont mal accompagnées. Il est naturel d?éprouver à ce moment une certaine impatience : vivement que tout cela s?arrête ! L?émotion, le stress, la fatigue accentuent encore cette attente. Nous avons donc tous fait l?expérience d?un certain ?soulagement?, malgré la peine, en apprenant le décès d?un proche à la suite d?une ?longue maladie?.

Pourtant, il est à nos yeux révélateur et particulièrement choquant aujourd?hui d?entendre à la barre des témoins ce mari remercier celles qui, en réalité, l?ont privé à la fois de la vérité et d?une vraie présence auprès de sa femme en interrompant artificiellement sa vie. Ce « merci » d?une victime médiatiquement amplifié révèle le danger du trop plein d?émotion.

Pour nous soignants, qui entendons heureusement des « merci » bien plus légitimes lorsque nous avons donné toutes ses chances au maintien de la relation et de la vérité entre nos patients et leurs proches, jusqu?au terme naturel de leur vie, ce merci-là résonne comme une forme de déni de tout notre travail. En remerciant la facilité, on l?encourage, on fait passer un mal pour un bien. Certes il s?agit de dénoncer la situation d?impasse dans laquelle les soignantes étaient visiblement enfermées, trop peu formées aux soins palliatifs ; et il ne s?agit pas d?en rajouter à la peine de Michel Druais qui tente naturellement de légitimer ce qui s?est passé. Mais comment rester silencieux lorsque la traduction médiatique de ce procès retient une parole synonyme de confusion, et même d?inversion du sens des mots ? Tout cela me fait penser à la tendance de certaines victimes à épouser la cause de ceux qui les ont spoliées. »

 http://www.adv.org/dossiers/decodage/archive/2007/mars003/article/euthanasie-le-cancerologue-xavier-mirabel-analyse-la-violence-dun-merci/

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 21:08

 

Le site sosfindevie.org est né d'un groupe de soignants et de soignés désireux de favoriser ensemble les repères de la confiance autour des personnes en fin de vie.

Ils ont choisi de développer, par Internet, un service de référence pour toutes les questions liées à la fin de la vie : témoignages, conseils, adresses et liens utiles, aide personnalisée…

Pour animer le site sosfindevie.org et apporter à ses visiteurs les réponses personnalisées à leurs questions, sont mobilisés des experts dans différentes disciplines (soins palliatifs ou curatifs, juristes, psychologues…).

Le coordonnateur du site est le docteur Xavier Mirabel, cancérologue lillois et formateur en soins palliatifs.

sosfindevie.org n'entend se substituer ni aux équipes soignantes, ni aux familles, ni surtout aux personnes malades ou en fin de vie, mais apporter à chacun des éclairages qui l'aideront à instaurer un vrai dialogue et à trouver les meilleures solutions.

Adresse : Sos fin de vie, 274 rue Solferino, 59000 Lille.
Mail :
contact@sosfindevie.org 
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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 16:11

 

Chaque jour, des équipes soignantes accompagnent des patients jusqu'au terme de leur vie. Parmi eux, ce patient atteint du sida, ou cette jeune femme arrivée avec une demande d' euthanasie et qui, une fois ses douleurs physiques traitées, a redécouvert l'amitié et des raisons d'espérer : il ne faut pas forcément écouter le malade qui vous dit : arrêtez tout (...) Je ne savais pas qu' il y avait des gens capables de vraiment aimer, et de comprendre ...
L' approche de la mort révèle souvent notre ambivalence, comme le souligne ce médecin citant La Rochefoucauld : on ne peut à la fois regarder en face le soleil et la mort.
Le grave sujet de l'euthanasie est abordé dans ce film : il y a demande d'euthanasie si le patient se sent totalement rejeté de l'espace des vivants. Mais derrière cette demande, il y a, profondément inscrite dans le coeur des malades, cette question : est-ce que vous m'aimez encore ?

Ce documentaire est suivi d'une table-ronde sur la question de l?Euthanasie.

Co-production DCX/ADV - DVD - Durée 30 + 30 mn

 Ces Instants Précieux
visionnez un extrait sur

http://www.exaltavit.com/index.html

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 08:39

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 08:26

 

au Musée d'art et d'histoire du judaïsme, à Paris,

du 28 mars 2007 au 1er juillet 2007

 
Rembrandt dans son paradis d'Amsterdam

Une passionnante exposition retrace le siècle d'or de cette cité, où s'épanouirent judaïsme et protestantisme en une singulière harmonie.

UNE EXPOSITION véritablement réussie - c'est un truisme - ne saurait consister en une simple accumulation de chefs-d'oeuvre accrochés avec élégance en un lieu magnifique et tout palpitant de mémoire et de curiosité intellectuelle. Ces conditions sont néanmoins nécessaires et parfaitement réunies dans l'exposition proposée par le Musée d'art et d'histoire du judaïsme, à Paris, au titre scandé par des noms chatoyants : « Rembrandt et la nouvelle Jérusalem. Juifs et chrétiens au siècle d'or. » : 190 pièces, peintures, dessins, gravures, manuscrits rares (ah ! l'émotion, entre beaucoup d'autres, de contempler l'édition originale de la vertigineuse Éthique de Spinoza), prêtées par de prestigieux musées, dont le Louvre, ou par la fameuse collection Edmond de Rothschild qui conserve 385 estampes et 16 dessins catalogués sous le nom de Rembrandt.
 
HERVÉ DE SAINT-HILAIRE
Le Figaro
Publié le 5 avril 2007

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 23:20

 

Voici ce que Sébastien Lapaque écrit dans la préface à Malheur aux riches !, cette anthologie pas " tendance " du tout qu’il vient de faire paraître chez Librio : " Je n’aurais jamais osé présenter un florilège sans une mésaventure qui m’est arrivé il y a quelques années. C’était en novembre 1998, à l’espace Bernanos de la paroisse Saint-Louis-d’Antin. On m’avait convié à parler sur le thème : "L’homme entre misère et pauvreté." L’assistance était âgée et les esprits assoupis. C’était un triste automne, une période "d’ajustements économiques". Qu’importe. J’avais décidé de réveiller la salle en appuyant mon propos sur Bloy, Péguy, Bernanos. On se souvient de ce qu’écrivait l’auteur du Sang du pauvre : "Le riche est une brute inexorable qu’on est forcé d’arrêter avec une faux ou un paquet de mitraille dans le ventre." ; celui de Notre jeunesse : "Le monde souffre infiniment plus du sabotage bourgeois et capitaliste que du sabotage ouvrier" ; celui des Enfants humiliés : "Ce qui me dégoûte, c’est précisément ce que vous souhaitez tous, dont vous êtes si fiers, que vous appelez d’un mot ignoble : l’aisance."

Faisant en sorte que mon allocution soit à la hauteur, j’ai évoqué le règne de l’argent circulant sans contrôle, les nuisances de la spéculation sauvage, la violence des impératifs de rentabilité, l’avènement d’une hyperclasse sans attaches ni territoire, qui après avoir soldé le rêve d’un monde commun, veille à sa jouissance en se moquant des intérêts des communautés politiques auxquelles elle appartient.

Aucune réaction du maigre auditoire, jusqu’à ce que des hurlements se fassent entendre. Un homme s’était levé au fond de la salle. Il se présenta : Pierre Lellouche, député et maire du 9e arrondissement de Paris. Mes paroles ne l’avaient peut-être pas touché au cour, mais certainement au porte-monnaie. Furieux, il m’a traité de marxiste-léniniste, de nostalgique de l’Union soviétique, de partisan de l’abolition de la propriété privée. Étonnant moment de confusion. Je me retrouvais affublé d’un couteau entre les dents. Du renoncement à la propriété privée, ambition spirituelle assez noble, il ne me semblait pas avoir fait un objectif politique. Et que venaient faire Karl Marx et la révolution bolchevique dans cette histoire ?... Je ne me posais même pas la question. Chez ce parfait représentant d’une classe confortée dans ses privilèges par l’achèvement du grand marché planétaire, toute critique du nihilisme marchand est forcément marxiste. "

Voilà donc. Sébastien Lapaque est coutumier des anthologies et celle-ci est sa onzième. Il ne faut pas la manquer.

Valère Staraselski

 

Malheur aux riches ! Anthologie présentée par Sébastien Lapaque. (Karl Marx, La Fontaine, Dostoïevski, Proudhon, Bossuet, Châtelet, etc.)

95 pages, Librio.

   Article paru dans   Le Web de l’Humanité du 7 mars 2002 

argent

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 21:44

 

 

Il est vrai que j'aime profondément le passé, mais parce qu'il me permet de mieux comprendre le présent - de mieux le comprendre, c'est-à-dire de mieux l'aimer, de l'aimer plus utilement, de l'aimer en dépit de ses contradictions et de ses bêtises qui, vues à travers, l'Histoire, ont presque toujours une signification émouvante, qui désarment la colère ou le mépris, nous animent d'une compassion fraternelle. Bref, j'aime le passé précisément pour ne pas être un « passéiste ». Je défie qu'on trouve dans mes livres aucune de ces écœurantes mièvreries sentimentales dont sont prodigues les dévots du « Bon Vieux Temps ». Cette expression de Bon Vieux Temps est d'ailleurs une expression anglaise, elle répond parfaitement à une certaine niaiserie de ces insulaires qui s'attendrissent sur n'importe quelle relique comme une poule couve indifféremment un œuf de poule, de dinde, de cane ou de casoar, à seule fin d'apaiser une certaine démangeaison qu'elle ressent dans le fondement. Je n'ai jamais pensé que la question de la Machinerie fût un simple épisode de la querelle des Anciens et des Modernes. Entre le Français du XVIIe et un Athénien de l'époque de Périclès, ou un Romain du temps d'Auguste, il y a mille traits communs, au lieu que la Machinerie nous prépare un type d'hommes... Mais à quoi bon vous dire quel type d'homme elle prépare. Imbéciles ! n'êtes-vous pas les fils ou les petits-fils d’autres imbéciles qui, au temps de ma jeunesse, face à ce colossal bazar que fut la prétendue Exposition Universelle de 1900, s’attendrissaient sur la noble émulation des concurrences commerciales, sur les luttes pacifiques de l’industrie... A quoi bon, puisque l'expérience de 1914 ne vous a pas suffi ? Celle de 1940 ne vous servira d’ailleurs pas davantage. Oh ! ce n'est pas pour vous, non ce n'est pas pour vous que je parle ! Trente, soixante, cent millions de morts ne vous détourneraient pas de votre idée fixe : « Aller plus vite, par n’importe quel moyen.» Aller vite ? Mais aller où ? Comme cela  vous importe peu, imbéciles ! Dans le moment même où vous lisez ces deux mots : aller vite, j’ai beau vous traiter d'imbéciles, vous ne me suivez plus . Déjà votre regard vacille, prend expression vague et têtue de l'enfant vicieux pressé de retourner à sa rêverie solitaire... « Le café au lait à Paris, l’apéritif à Chandernagor et le dîner à San Francisco », vous vous rendez compte ! … Oh ! dans la  prochaine inévitable guerre, les tanks lance- flammes pourront cracher leur jet a deux mille mètres au lieu de cinquante, le visage de vos fils bouillir instantanément et leurs yeux sauter hors de l'orbite, chiens que vous êtes ! La paix venue, vous recommencerez à vous féliciter du progrès mécanique. « Paris-Marseille en un quart d'heure, c'est formidable ! » Car vos fils et vos filles peuvent crever: le grand problème à résoudre sera toujours de transporter vos viandes à la vitesse de l'éclair. Que fuyez-vous donc ainsi, imbéciles ? Hélas ! c'est vous que vous fuyez, vous-mêmes – chacun de vous se fuit soi-même, comme s'il espérait courir assez vite pour sortir enfin de sa gaine de peau... On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.

Georges Bernanos, La France contre les robotsmedium_medium_lp_230975.2.2.jpg

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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 22:51

c'était ce soir sur ARTE 

Rediffusion le 18 juin ... 0h50..... 

 

 
SOPHIE SCHOLL

LA ROSE BLANCHE

 

Sophie Scholl

« Beaucoup de personnes pensent que la fin du monde est proche. Bien des signes épouvantables pourraient le faire croire. Mais cette pensée n'est-elle pas d'une importance secondaire ? Car tout homme ne doit-il pas, en quelque temps qu'il vive, se tenir prêt à comparaître devant Dieu ? Sais-je donc si je vivrai encore demain ? Une bombe peut nous anéantir tous cette nuit. Et qu'importerait alors que la terre et les étoiles disparussent aussi ? Ma faute n'en serait pas moindre. Je ne peux pas comprendre comment des gens « pieux » craignent l'existence de Dieu, parce que les hommes se couvrent de honte. Comme si la force absolue n'appartenait pas à Dieu (je sens combien tout repose dans sa main). On ne doit craindre que pour l'existence des hommes, car ils se détournent de Lui, qui est leur Vie. »  Journal de Sophie Scholl.

Deux films en Allemagne ces dernières années ont retracé le destin tragique de cette jeune étudiante de 22 ans, de son frère Hans et de leurs compagnons, résistants au régime nazi et exécutés en 1943.

« Hans et Sophie Scholl étaient chrétiens. Ils n'ont pas pris les armes, ils n'ont tué personne. La seule vie qu'ils ont sacrifiée, c'est la leur. « Je ne crois, disait Pascal, que les histoires dont les témoins se feraient égorger. »

         

Julia Jentsch, dans le rôle de Sophie Scholl

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 21:01
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 20:43

 

Dans le sein de la Mère

Deux jumeaux discutent dans le ventre de leur mère :
- Oh... comme c'est étroit ici ! Je n'arrive plus à bouger... Tu es devenu trop grand
- Mais non, c'est toi qui as trop grandi ! Moi je suis plutôt mince !
- Arrête de te moquer de moi ! Cela ne mène à rien ! Tout de même, tu as bien une idée de ce à quoi ça va aboutir ?
- Je n'en sais rien moi !
- Tu ne crois donc pas qu'il y a une vie après la naissance ?
- Une vie après la naissance ? Tu y crois, toi ?
- Mais bien sûr que oui ! C'est bien le but de notre vie ici. Il faut grandir et se préparer pour qu'on devienne assez fort pour l'accouchement et pour la vie après la naissance.
- Tu es fou ? C'est complètement absurde ça, une vie après la naissance. Et ça se passerait comment là-bas ?
- Je ne sais pas trop moi. Mais de toute façon plus lumineux qu'ici. Et peut-être que nous allons être capable de marcher et de manger par la bouche, et tout le reste.
- Ouah... quelle bêtise ! Marcher, ça ne marche pas du tout ! Et manger avec la bouche, bizarre, comme idée ! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Déjà ce cordon est trop court pour se promener avec !
- Mais si ! Bien sûr que si c'est possible ! Evidemment il y a aura des différences.
- Mais personne n'est revenu de là-bas ! Personne ! Tu as bien compris ça ? Donc avec la naissance la vie se termine. D'ailleurs je trouve cette vie assez douloureuse et assez sombre.
- Même si je ne sais pas trop comment cela se passera après la naissance, de toute manière on va finalement voir notre mère !
- Notre mère ? Tu y crois toi ? Elle où notre mère ?
- Ben ici. Partout, autour de nous ! Sans elle on ne pourrait même pas vivre!
- Bah ! Je n'ai jamais rien remarqué d'une mère, donc elle n'existe pas non plus !
- Mais si. De temps en temps quand nous sommes bien tranquilles j’entendais comme une voix qui était inaccessible, mais en même temps très proche de nous. Je pense qu’on la verra un jour. Comme il me tarde de la voir et de la connaître !

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 20:35

Médias et observateurs politiques s'accordent sur ce point : à la surprise générale, la France et le respect de son identité, le sentiment de lui appartenir, ont fait irruption dans une campagne présidentielle qui n'était pas partie dans cette direction-là. [...]

[Mais] pour faire renaître la France telle qu'elle est, essentiellement, au coeur des Français il n'est d'autre alternative que de faire appel aux catholiques. [...]

Si les catholiques n'ont que la France au temporel, la France, elle, pour une politique de renaissance n'a que les catholiques... non pas qu'ils soient les seuls à aimer leur patrie, mais ils sont les seuls à savoir qui ils aiment et pourquoi il faut l'aimer.

La France ne pourra revivre que si les laïcs catholiques, en tant que citoyens, en tant que Français, en prennent la responsabilité. Permanences "recherche France désespérément"
Sous ce titre, le dernier numéro de la revue d'Ichtus consacre son dossier à l'identité française et au patriotisme.

 

"Les français sont un peuple qui fait facilement les choses difficiles et difficilement les choses faciles". Charles Péguy


 
  • Un entretien avec Nicole Buron (Ichtus) à propos du thème du dernier numéro de Permanences : "les Français sont devenus orphelins de leur propre pays" (env. 8')
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    10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 10:19

    vous pouvez désormais retrouver

    - colonne de droite - les articles par catégorie :

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    10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 09:33


    « Le pain des anges, le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu » (Séquence de la fête)


          Dieu tout-puissant et éternel, voici que je m'approche du sacrement de ton Fils unique notre Seigneur Jésus Christ. Malade, je viens au médecin dont dépend ma vie ; souillé, à la source de la miséricorde ; aveugle, au foyer de la lumière éternelle ; pauvre et dépourvu de tout, au maître du ciel et de la terre.

          J'implore donc ton immense, ton inépuisable générosité, afin que tu daignes guérir mes infirmités, laver mes souillures, illuminer mon aveuglement, combler mon indigence, couvrir ma nudité ; et qu'ainsi je puisse recevoir le pain des anges (Ps 77,25), le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs (1Tm 6,15), avec tout le respect et l'humilité, toute la contrition et la dévotion, toute la pureté et la foi, toute la fermeté de propos et la droiture d'intention que requiert le salut de mon âme.

          Donne-moi, je t’en prie, de ne pas recevoir simplement le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, mais bien toute la force et l'efficacité du sacrement. Dieu plein de douceur, donne-moi de si bien recevoir le Corps de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, ce corps matériel qu'il a reçu de la Vierge Marie, que je mérite d'être incorporé à son Corps mystique et compté parmi ses membres.

          Père plein d'amour, accorde-moi que ce Fils bien-aimé que je m'apprête à recevoir maintenant sous le voile qui convient à mon état de voyageur, je puisse un jour le contempler à visage découvert et pour l'éternité, lui qui, étant Dieu, vit et règne avec toi dans l'unité du Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amen.

    Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
    Prières

     

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    9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 21:22
    Vous n'aurez pas le dernier mot !
    Petite anthologie désinvolte des plus belles réparties
    Jean Piat - Patrick Wajsman 


    La repartie est le sommet de la conversation. L'esprit à besoin d'un partenaire pour s'exercer. Dans cet échange dialogué, la repartie - bienveillante, ironique et cruelle - est un sommet, le point culminant de la conversation : celui où l'on cloue le bec à un interlocuteur en lui ôtant la possibilité d'avoir le dernier mot. Jean Piat et Patrick Wajsman se sont amusés à escalader ce commet. De Richelieu à Woody Allen, de Churchill à Groucho Marx, une promenade littéraire en 200 reparties, une échappée vers l'imprévu. Pour rire ou sourire...
    2007, Albin Michel
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    9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 11:45
    Ichtus propose des méthodes culturelles d’éducation à la beauté par le patrimoine : "apprendre à voir ", "apprendre à écouter". Ces méthodes originales sont expérimentées depuis 20 ans dans les milieux les plus divers avec succès.

    (JPEG)




    "Le service de la personne et de la société humaine se traduit et se réalise à travers la création et la transmission de la culture qui, surtout de nos jours, constitue l’une des tâches les plus graves de la cohabitation des hommes et de l’évolution sociale."

    (Jean-Paul II, Christifideles laïci)

    Les méthodes culturelles reposent sur :

    -  une approche simple (non érudite) et une mise en contact direct avec les œuvres du patrimoine français et européen, basée sur la description et la comparaison des œuvres ("tout ne se vaut pas" : formation du sens critique)...

    -  une interactivité où l’animateur suscite -et complète- les observations des participants...

    -  une démarche pédagogique s’adressant à la fois à la sensibilité et à l’intelligence, et incitant à aller plus loin que le simple "j’aime - j’aime pas" ou "ça me plaît - ça me plaît pas" (subjectivité)...

    Elles ont pour finalité de :

    -  faire aimer les œuvres de notre patrimoine qui en valent la peine, et imprégner peu à peu la mémoire, le cœur et l’imagination d’images et de sons devenus familiers...

    -  s’approprier ou se ré-approprier notre fabuleux héritage, source d’intégration pour tous et de communion...

    -  apprendre à considérer, à l’inverse de la tendance du zapping les choses et les êtres avec attention, patience, conditions préalables à tout esprit d’admiration, de contemplation...

    -  transmettre le goût du travail bien fait, du beau et du vrai, créer un climat de bienveillance vis-à-vis de notre histoire, des valeurs humaines et chrétiennes imprégnant les innombrables œuvres de notre patrimoine...

    Ichtus forme des animateurs (éducateurs, parents, enseignants, étudiants ou adultes) qui utiliseront à leur tour ces méthodes auprès des personnes qu’ils peuvent toucher dans leur environnement (famille, école, association, club...). Sessions de formation à Paris et en province.

    Les supports pratiques des méthodes sont :

    -  Apprendre à voir : une mallette peinture, une mallette sculpture, une mallette architecture : chaque mallette contient 300 diapositives et est accompagnée d’un dossier pédagogique.

    -  Apprendre à écouter : un parcours musical de près de 200 extraits musicaux progressant par genre, du folklore à la musique sacrée, en passant par le jazz et l’opéra...

    Pour plus de renseignement, contacter Nicole Buron au 01 47 63 97 81.

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    9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 10:32
    Praxitèle, c'est au Louvre ...

    et sur Wikipédia ...

    Praxitèle
    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
    Aphrodite Braschi, du type de l'Aphrodite de Cnide — l'un des plus sûrs attribués à Praxitèle, Glyptothèque de Munich (Inv. 258)
    Aphrodite Braschi, du type de l'Aphrodite de Cnide — l'un des plus sûrs attribués à Praxitèle, Glyptothèque de Munich (Inv. 258)
     

    Praxitèle (en grec ancien Πραξιτέλης / Praxitélês), né vers 400 av. J.-C., mort avant 326 av. J.-C., est dès l'Antiquité l'un des plus célèbres sculpteurs grecs. Varron écrit ainsi : « Grâce à l'excellence de son talent, Praxitèle n'est inconnu d'aucun homme un tant soit peu cultivé[1]. »

    Sa période d'activité va de 375 à 335 avant J.-C. Il est le premier artiste à avoir représenté le nu féminin intégral dans la grande sculpture grecque.

    la suite .... http://fr.wikipedia.org/wiki/Praxit%C3%A8le

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    9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 08:50

    Don


                            Un jour je descendais la rue ; un mendiant vint vers moi et me dit: « Mère Teresa, tout le monde te fait des cadeaux ; moi aussi, je veux te donner quelque chose. Aujourd'hui, je n'ai reçu que vingt-neuf centimes pour toute la journée et je veux te les donner. » Je réfléchis un moment ; si je prends ces vingt-neuf centimes (qui ne valent pratiquement rien), il risque de n'avoir rien à manger ce soir, et si je ne les prends pas, je lui ferai de la peine. Alors j'ai tendu les mains et j'ai pris l'argent. Jamais sur aucun visage, je n'ai vu autant de joie que sur celui de cet homme, tellement heureux d'avoir pu faire un don à Mère Teresa ! C'était un énorme sacrifice pour lui, qui avait mendié toute la journée au soleil cette somme dérisoire dont on ne pouvait rien faire. Mais c'était merveilleux aussi, car ces piécettes auxquelles il renonçait devenaient une fortune, puisqu'elles étaient données avec tant d'amour.

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997),
    fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
    A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995)
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    8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 23:49

    PUB

     

    bonjour aux abonnés à la "newsletter" 

    & aux visiteurs de passage ! ...

    et si vous parliez de Petrus Angel

    à 3 de vos amis ( ... ou plus)

    ???

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    8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 23:31

    Mardi soir (c'était le 29 mai) sur TF1 : le "Tombeau de Jésus", l'exploitation du filon commercial de Da Vinci Code continue


    Mardi soir sur TF1, vous aurez droit à la dernière lubie de James Cameron, le sémillant auteur du navet intersidéral "Titanic", qui avait passionné des téléspectateurs avides de candeur et de sirupeux. Sa trouvaille pour faire parler de lui? Une imposture archéologique nommée "Le tombeau de Jésus".

    Vous en avez peut-être déjà entendu parler : un documentaire tourné en Palestine devait révolutionner les croyances sur le Christ. Baptisée
    "Le Tombeau de Jésus", cette "oeuvre" a été réalisée par cinéaste israélo-canadien Simcha Jacobovici et financée et produite par l'américain James Cameron. La thèse qui est développée est iconoclaste, mais surtout, ridicule car non étayée. En revanche, elle fera parler d'elle et rendra riche ses auteurs : TF1 a racheté les droits et le documentaire sera diffusé mardi soir sur la "une" en seconde partie de soirée.
     
    .......la suite sur http://penseespolitiques.over-blog.com/article-10591294.html , le blog des pensées d'outre-politique
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    7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 22:17

     

    Une semaine de formation et de détente pour les jeunes de 17 à 25 ans, dans un cadre agréable, au pied de Notre-Dame du Puy du 26 juin au 2 juillet 2007 au Puy-en-Velay.


    En savoir plus...

    Télécharger le bulletin

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    31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 19:43

    Jean-Claude Brialy, acteur de cinéma et de thèâtre, réalisateur et écrivain, est décèdé cette nuit à l'âge de 74 ans des suites d'un cancer.

    Professionnellement, il est surtout connu pour avoir été l'une des grandes figures de la nouvelles Vagues en interprétant notamment "Le beau Serge" de Claude Chabrol et "Les 400 coups" de François Truffaut. Cantonné récemment à des seconds rôles dans des comédies de moindre qualité, il venait de terminer le tournage de "Monsieur Max", un téléfilm sur la vie du poète Max Jacob, homosexuel et juif converti au catholicisme.

    Sur le plan privé, il était ouvertement homosexuel, mais sans ostentation et restait discret sur sa vie privée. S'il défendait le PACS, il était en revanche hostile au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels. Il se montrait en cela, à contre-courant de la plupart des figures homosexuels du Show-bizz.

    http://www.e-deo.net/blog/index.php 

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    31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 19:33

      

      Je voudrais voir supprimer de France le racisme puritain, anti-fumeur et anti-buveur, qui s'empare de notre pays. Enfin, c'est affligeant. Vous entrez dans un restaurant et la première question qu'on vous pose, c'est « Fumeur ou Non fumeur ? » Et quand vous dites « Non fumeur », comme moi, vous sentez aussitôt l'approbation du jeune maître d'hôtel. Ensuite, quand vous êtes deux et que vous commandez du vin, il vous demande d'un ton encourageant « Une demi-bouteille ? » et quand vous répondez comme moi    « Non, une bouteille entière... pour commencer », le jeune maître d'hôtel cache à peine sa réprobation ou alors il sourit avec indulgence comme devant une plaisanterie de mauvais goût. Bientôt, dans les restaurants, on vous demandera « Buveur ou non buveur » et il y aura un coin réservé pour les parias alcoolos tandis qu'aux tables pour honnêtes gens les sodomites, les pornographes et les drogués triomphants ne boiront que de l'eau. Épargnez-nous cela, sainte Jeanne ...

    Vladimir Volkoff

     

     

     

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    30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 21:32

    « Tombeau de Jésus » : le faux scoop

     À notre époque déchristianisée,

    pourquoi tant de « révélations »

    sur…  le christianisme ?

       Moins on connaît le christianisme, plus on aime les « scoops » à son sujet. L’apothéose de Dan Brown avec son Da Vinci Code  (43 millions d’exemplaires) fait rêver les médias.  En 2006, des éditeurs et des télévisions lancent sur le marché L’évangile de Judas : un papyrus non-chrétien et tardif (IVe siècle), mais censé plus chrétien et plus « originel » que les quatre vrais évangiles (du Ier siècle)... En 2007 paraît un roman intitulé L’Evangile selon Judas : signé du pittoresque Jeffrey Archer (député aux Communes, repris de justice et fabricant de polars), ce livre nous dit – lui aussi – que les choses ne se sont pas passées comme dans les quatre évangiles.

    Au même moment, TF1 achète le plus sulfureux des documentaires : Le tombeau perdu de Jésus. C’est une production du célèbre Canadien James Cameron, réalisateur de Terminator et de Titanic.

    Qu’a-t-on découvert dans ce tombeau  « perdu »? Une série de coffres funéraires. Le 26 février, dans une conférence de presse à New York (scénarisée à la façon d’un film fantastique), Cameron fait pleuvoir les révélations. Sur l’un de ces coffres, dit-il, on lit : « Judas fils de Jésus ».  Sur un coffre voisin : « Marie-Madeleine ». Et sur un troisième coffre : « Jésus » ! Donc Jésus et Marie-Madeleine étaient le papa et la maman de Judas, déclare le producteur hollywoodien.  

    Si ça n’est pas le plus grand scoop de l’histoire, Cameron veut bien être lapidé...

    D’ailleurs, ajoute-t-il, le tombeau contenait aussi les restes de Marie, de saint Matthieu et d’un frère de Jésus. Tout le monde ou presque.

    Ainsi les évangiles auraient menti, et nous aurions notamment la preuve – « tangible et inédite » – que la résurrection de Jésus n’a pas eu lieu. « Le film de Cameron est une bombe qui frappe le catholicisme en plein cœur », s’écrie Radio Canada. Comment en douter ! Si cette affaire de tombeau est lancée par le réalisateur de Titanic (1,8 milliard de dollars de recettes dans le monde), c’est « du lourd », comme disent les journalistes au festival de Cannes. Une fièvre d’audimat s’empare des médias. En France, TF1 achète le film.

    Du côté des archéologues israéliens, on est moins enthousiaste.

    Le Pr Amos Kloner, de l’université Bar-Ilan, déclare : « Cette histoire est sans fondement d’aucune sorte,  sur le plan historique et archéologique. »

    Quel est le point de départ ?  En 1980, dans un faubourg de Jérusalem nommé Talpiot, une équipe de spécialistes met au jour un tombeau comme il y en a déjà des centaines en Israël. Il contient des coffres funéraires, selon le rite juif antique. Sur les coffres, des noms :  Yeshua   bar Yosef, Yehuda bar Yeshua, Mariamne, Mariam, Matia, Yose. Jésus-Christ et les siens  ?  « Sûrement pas », dit le professeur d’anthropologie biblique Joe Zias – qui dirige alors l’archéologie israélienne. Ses collègues et lui estiment « proche de zéro »  la possibilité que ce tombeau soit celui   de Jésus de Nazareth et de sa famille. Cela pour des raisons techniques…      

     GLOSES FANTAISISTES

     Par exemple, à propos de Marie-Madeleine. Ce n’est pas elle qui reposait là, pour trois raisons :

    1. le nom « Madeleine » ne vient pas du nom « Mariamne » ; 

    2.  le mot « Madeleine » vient du nom de la ville de Magdala, située en Galilée ;

    3. selon les archéologues, les six défunts du tombeau de Talpiot ne sont pas des Galiléens (comme Marie-Madeleine, les apôtres et la famille de Jésus), mais des Judéens de Jérusalem.  En outre, leurs noms font partie des seize noms portés par 75 % des habitants de Jérusalem au Ier siècle : rien de plus banal, dans cette ville et à cette époque, que de s’appeler Jésus, Marie ou Judas.

    En 2007, le Pr Zias s’indigne donc des allégations de James Cameron. Les gloses du Canadien sur la décoration des coffres de Talpiot sont fantaisistes, souligne l’Israélien : en réalité ces motifs géométriques n’ont rien de chrétien ! D’autre part, quand Cameron dit que le Yeshua et la Mariamne du tombeau « étaient deux époux  puisque leurs ADN étaient différents », il affabule : car la différence des ADN ne suffit pas à prouver la conjugalité !

    La « preuve scientifique » invoquée par Cameron n’existe pas, constate de son côté le Pr Kloner.  

    Le réalisateur du film, Simcha Jacobovici, s’était déjà fait remarquer en tournant un documentaire en faveur d’un faux : la fameuse urne de « Jacques frère de Jésus », dénoncée comme imposture en 2003 par les Antiquités israéliennes. « Le documentaire de Cameron est fait pour tromper le public », concluent les archéologues.

    Le public français est-il trompé ?  Les médias l’informent dans la confusion. Des journaux affirment que le film « déclenche les foudres de l’Eglise »… (Il déclenche plutôt celles des archéologues). Une radio dit que Cameron « apporte enfin la preuve de l’existence physique de Jésus »… (Mais cette existence ne faisait aucun doute aux yeux des historiens). Un quotidien du matin dit que le film de Cameron est « sérieux »… (malgré le tollé chez les scientifiques). Le journal gratuit 20 minutes  croit savoir  que les chrétiens nient le caractère « terrestre » de Jésus… (Au contraire : le christianisme repose sur la certitude que Jésus est un homme véritable !).

    Les journalistes de 2007 sont comme beaucoup de contemporains : ils n’ont pas idée de ce que pense la foi chrétienne. Elle est pour eux hors de vue, engloutie plus profond que l’épave du Titanic.  Ils peuvent donc lui prêter toutes les formes, aussi étranges soient-elles.

    C’est là-dessus que jouent les entrepreneurs en fantasmagories. L’occulte passionne les imaginations. Les gens sont prêts à croire ce qu’on veut, pourvu qu’on leur dise : « L’Eglise vous le cachait depuis deux mille ans. » Pour nous vendre de l’invraisemblable, il suffit d’affirmer que le pape le dissimulait dans ses caves. Cameron, Archer, Brown & partners se présentent comme des explorateurs des abysses, qui en remontent des trouvailles. Ils ajoutent que celles-ci « dérangent le Vatican» : c’est le ressort d’un bon lancement commercial.

    En effet, les gens cherchent du spirituel mais hors de l’institution chrétienne, parce que toutes les institutions (aujourd’hui) sont supposées mentir.  La vérité est « ailleurs », comme disait une série télé des années 1990. Mettre cette « vérité » au jour, c’est, croit-on, ébranler les institutions – et surtout l’Eglise. Rome regimbe contre Da Vinci Code ou Le Tombeau perdu de Jésus ?  Cela prouve que ces œuvres apportent la vérité...

    Avec un tel raisonnement, on finit par croire que Marie-Madeleine a épousé  le Messie ; que Judas était leur rejeton ; et que c’est Jésus-Christ, pas Jules César, qui a dit en mourant : Tu quoque fili (mais en araméen). Ebouriffantes révélations ! Dans la réalité, il n’y a aucun indice d’un mariage de Jésus ; Cameron et  Brown ont mélangé trois personnages évangéliques différents pour créer leur Marie-Madeleine ;  et  Judas l’Iscariote – s’il avait été le fils de Jésus de Nazareth –  n’aurait eu que douze ou treize ans le jour du Golgotha.  Mais le public ignore ce genre de choses. On les laisse aux érudits. Comme ils ne sont pas souvent invités à TF1, l’industrie du faux scoop n’a pas de souci à se faire.

    Patrick de Plunkett, Spectacle du Monde, avril 2007

    http://plunkett.hautetfort.com/archive/2007/05/28/mgr-di-falco-l-eglise-n-a-pas-peur-de-la-verite-historique.html#more

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